Le président-directeur général du groupe Sonelgaz est revenu, hier, sur la question du recours à l'endettement extérieur qu'envisage l'entreprise afin de couvrir ses besoins de financement du programme de développement à l'horizon 2025. Sans donner le montant de l'emprunt à contracter, Chaher Boulakhras s'est contenté de dire qu'il s'agit d'une option en cours d'examen. «Nous sommes en train d'examiner les conditions les plus confortables et les moins contraignantes… Il y a trois ou quatre alternatives qui nous sont offertes sans garanties souveraines», explique le PDG lors d'un point de presse organisé à la veille de la célébration du 50e anniversaire du groupe Sonelgaz, le 28 juillet. «Il s'agit de sommes importantes qui peuvent être mises à notre disposition et vont contribuer en partie à atténuer les besoins en termes de mobilisation de ressources financières, avec des conditions très abordables qui n'engagent pas l'Etat», affirme le même responsable. Chaher Boulakhras justifie le recours à l'emprunt international par la faiblesse de l'offre locale. «La place financière locale ne répond plus aux besoins du groupe, vu son niveau de dépenses, aussi bien sur l'exploitation que sur le développement… Le recours à l'endettement extérieur devient une nécessité», indique le PDG de Sonelgaz, en notant que sur le plan économique, le groupe traverse une période difficile depuis quelques années. «Nous avons besoin de financement pour assurer nos plans de développement… Sonelgaz a besoin de fonds afin d'entamer les projets nécessaires pour satisfaire la demande de l'avenir et s'inscrire dans une dynamique d'anticipation, pour ne pas vivre la même situation qu'on a vécu il y a dix ans», soutient le premier responsable de la compagnie. L'endettement extérieur est une des formules adoptées par Sonelgaz, en sus de la mobilisation de ses fonds propres et des financements locaux, comme celui accordé par le Fonds national d'investissement. Boulakhras précise en outre que le gouvernement est en train d'examiner la meilleure manière de subventionner le groupe afin de lui permettre de retrouver son équilibre financier et renforcer son programme de développement. «Nous sommes en train de travailler avec le gouvernement sur ce dossier à travers plusieurs formules. Ils sont à notre écoute, ils sont très réceptifs et attentifs. Nous allons continuer à être assistés de la manière la plus logique, puisqu'il s'agit du système électrique national», assure le PDG. «Le système électrique et gazier en Algérie est devenu plus grand et beaucoup plus complexe qu'avant… Sonelgaz a encore un grand rôle à jouer pour mettre à disposition des industries l'énergie qu'il faut pour créer de la richesse et ainsi échapper aux désagréments des fluctuations des prix du pétrole et leur volatilité excessive», estime le premier responsable du groupe. A noter que Sonelgaz, qui fête ses 50 ans, présente un taux d'électrification de 98%, alimentant 10 millions de clients, et un taux de pénétration en gaz de 62% pour 5,6 millions de clients. La capacité de production du groupe est de l'ordre de 21 000 MW pour un réseau de transport de l'électricité de 360 000 km et de transport de gaz estimé à 122 000 km. La production de l'énergie renouvelable reste encore faible avec une puissance de seulement 400 MW.