Rachid Bouchareb, réalisateur de Hors-la-loi, en compétition officielle au Festival de Cannes, a estimé qu'« il serait grand temps de raconter l'histoire du colonialisme et dire que l'Algérie n'était quand même pas un paradis pour les indigènes. Franchement, qui peut vraiment penser que la colonisation fut une chose ‘'positive'' ? Et pourquoi pas l'esclavage, tant qu'on y est », a indiqué le cinéaste dans un entretien publié par Libération. Rachid Bouchareb est revenu sur la polémique déclenchée par son film par des milieux qui lui reprochaient, entre autres et sans avoir vu son œuvre, la séquence dans laquelle il évoquait les massacres du 8 Mai 1945. « Le problème n'est pas Sétif, mais c'est de parler d'une période entière qui n'est jamais vue au cinéma », a-t-il expliqué, ajoutant qu'« au lieu de tourner, en Algérie, un long métrage sur la guerre d'Algérie, je l'ai déplacé en France. Cela donne un film que j'aurai pu appeler la Bataille de Paris. Certains Français ont peur de voir ce qu'on montre ». Rachid Bouchareb s'est défendu d'avoir fait un film « anti-français » comme le lui reprochent ses détracteurs.