Le ministre a appelé à dresser la liste exhaustive des produits agricoles éligibles à l'exportation, dans chacun de nos pays, et à contribuer à la définition des conditions de leur protection et leur promotion commerciale en identifiant les marchés potentiellement demandeurs pour faciliter l'écoulement équitable de ces produits. L'enseignement agricole dans le bassin méditerranéen et le renforcement des capacités en matière de moyens de communication modernes sont au centre des travaux de la 112e réunion du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), ouverts, hier, à Alger. Inaugurés par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Saïd Barkat, les travaux du conseil, composé d'un représentant de chacun des treize pays membres, s'articulent autour de l'approfondissement de la collaboration du Centre avec les institutions nationales d'enseignement et de formation agronomiques des pays méditerranéens pour la remise à niveau des systèmes d'enseignement, notamment dans les pays de la rive sud de la Méditerranée conformément aux objectifs du Processus de Bologne (Italie). Ce processus, initié en 1999 par 29 pays, vise surtout à harmoniser les cursus de formation et à construire un système international de diplômes académiques. En ce qui concerne le rôle des technologies modernes de communication et de diffusion des savoirs agronomiques, le CIHEAM compte mieux éclairer les décideurs, les organisations professionnelles, les chercheurs et les sociétés civiles en Méditerranée sur les mutations multiples des agricultures méditerranéennes. Dans son intervention à l'ouverture du conseil qui tient sa réunion pour la première fois en Algérie, M. Barkat a mis en relief le rôle précurseur du CIHEAM dans le rapprochement des politiques agricoles et agroalimentaires dans les pays euro-méditerranéens, tout en rappelant la “contribution appréciable” du Centre dans la recherche et la diffusion de la connaissance et du savoir au sein des pays méditerranéens. Le ministre a salué les efforts du CIHEAM en matière de formation de cadres de haut niveau, tout en l'appelant à dresser la liste exhaustive des produits agricoles éligibles à l'exportation dans chacun de nos pays et à contribuer à la définition des conditions de leur protection et leur promotion commerciale en identifiant les marchés potentiellement demandeurs pour faciliter l'écoulement équitable de ces produits. Dans ce même contexte, le ministre a demandé au CIHEAM de s'impliquer davantage dans la lutte préventive contre les fléaux naturels dont en particulier la lutte contre les criquets pèlerins, qui doit mobiliser, a-t-il dit, tous les pays de la Méditerranée. Par ailleurs, M. Barkat a appelé le centre à raffermir son rôle en s'ouvrant progressivement à d'autres pays méditerranéens, et en aidant à la mise en place d'un “dispositif adéquat en matière de normalisation et de certification des produits agricoles destinés aussi bien à la consommation nationale qu'a l'exportation”. Il a également souhaité la contribution du CIHEAM à la dynamisation du partenariat euro-méditerranéen dans le cadre du processus de Barcelone, entamé en 1996. De son côté, le président du CIHEAM, M. Mouine Hamzé, a salué la tenue de cette réunion à Alger, qualifiée de “moment fort” dans l'histoire du CIHEAM, rappelant sa vocation scientifique et technique qui le place “au cœur des défis du futur”. Le CIHEAM s'est engagé dans la mise en œuvre des dispositions prévues dans le cadre du processus de Bologne pour les formations dispensées dans ses quatre instituts, saluant au passage la décision du gouvernement algérien d'insérer dans ce processus les cursus algériens. Il faut savoir qu'un séminaire sur la “gestion des eaux non conventionnelles” sera organisé du 12 au 14 juin prochain à Alger par l'Institut agronomique méditerranéen (IAM) de Bari. Il a également réitéré sa volonté d'amplifier à l'avenir cette coopération, et lui donner davantage de cohérence afin que son impact soit plus lisible et faire “naître une identité méditerranéenne”. Synthèse R. N.