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L'effet repoussoir
Publié dans El Watan le 01 - 10 - 2019

L'Algérie semble être bien partie, cette fois-ci également, pour rater son rendez-vous avec le rêve de plusieurs générations de bâtir une nouvelle République réellement démocratique et populaire.
L'avènement du mouvement du 22 Février a fait basculer le cours des événements en faisant barrage au coup de force du 5e mandat de Bouteflika, suivi de sa démission forcée et des bouleversements politico-judiciaires qui en ont résulté avec la décapitation de son clan envoyé en prison par charretées entières.
Dans ce sillage, l'espoir du changement et du renouveau démocratique, d'exercice de la souveraineté nationale et de respect de la volonté populaire longtemps bafouée par le régime renaît, avec en toile de fond ce défi fabuleux de pouvoir enfin féconder un nouveau système de gouvernance tirant sa légitimité d'institutions représentatives et crédibles, en réhabilitant l'urne dans sa vocation d'incubateur de la démocratie.
Le désenchantement aura été rapide du fait du forcing imposé pour la tenue de l'élection présidentielle dans ces conditions peu propices à la saine compétition électorale, minée par le climat politique ambiant délétère, où le débat contradictoire est stigmatisé, voire pire, considéré par le pouvoir comme un acte de subversion qui mène sans discontinuer ses acteurs, hommes politiques, activistes ou sympathisants du hirak, droit en prison.
La succession à Bouteflika, que beaucoup pensaient être une simple formalité à la suite de la neutralisation de la «bande», s'est révélée bien plus complexe à concrétiser que ne le fut la déchéance de l'ancien Président, réglée en un claquement de doigts, dès lors que la décision d'activer l'article 102 avait été prise par le pouvoir réel.
Les Algériens voyaient l'élection d'un nouveau Président qui leur ressemble et dans lequel ils se reconnaissent comme une première halte dans la voie de la reconquête de la souveraineté populaire qui réconcilie le citoyen, le politique avec la chose publique et politique.
On se prenait tous à rêver d'une présidentielle ouverte, rehaussée par des candidatures plurielles crédibles qui ne traînent pas de bruyantes casseroles, ayant des idées à proposer et partager avec le peuple, des programmes pour sortir le pays de la crise, la volonté de servir la collectivité.
On se préparait avec impatience à vivre ce moment historique dont les Algériens furent frustrés depuis l'indépendance, d'une campagne électorale colorée, festive, dédiée au débat contradictoire, à la parole libre, à la conquête des voix par la confrontation des programmes, loin des surenchères électorales du passé et de l'intrusion de l'argent sale pour l'achat des voix.
Pour beaucoup d'Algériens, l'erreur du pouvoir aura été de vouloir reconstruire, refonder les institutions dans la précipitation, sur le terrain sablonneux d'une Constitution obsolète, d'un autre temps, et avec la survivance du personnel politique hybride de l'ancien-nouveau système qui n'a pas plus la confiance du hirak.
On aurait voulu pousser au boycott massif du prochain scrutin qu'on ne se serait pas pris autrement ! Avec le verrouillage médiatique, la fermeture du champ politique, les arrestations en série des activistes et sympathisants du hirak, un dialogue politique qui n'en est pas un, des structures et des lois pour encadrer l'élection présidentielle qui ne font pas le consensus.
Et pour couronner le tout avec un spectre de candidatures où se mêlent le profil folklorique habituel et les vieux chevaux de retour que sont les figures du système honni de Bouteflika tétanisées par la sacralité de «l'homme providentiel» qui avait réglé à la source la question de la succession au sein du sérail. On ne s'affranchit pas aussi aisément des chaînes d'un système aussi asservissant !
Tout laisse penser que la compétition électorale se jouera à l'intérieur du système. Même si l'institution militaire se défend vigoureusement de soutenir un quelconque candidat comme on le lui prête, il reste que le futur Président qui sortira des urnes le 12 décembre – si le scrutin a lieu – ne sera fatalement ni un candidat jeune ni un candidat sans attache avec le système passé et le nouveau pouvoir.


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