A l'instar d'Alger, Blida, Béjaïa et Tizi Ouzou, le mouvement populaire vient de se doter à Constantine d'un réseau de veille pour réagir en cas d'arrestation d'activistes et actionner la défense devant les tribunaux. «Le Réseau de vigilance et de défense des libertés – RVDL Constantine – a été créé par des citoyennes et citoyens de la wilaya de Constantine, convaincus de la nécessité d'être solidaires et unis pour préserver les acquis du hirak populaire», est-il souligné dans le préambule du texte fondateur. Partisans d'une Algérie nouvelle, libre et démocratique, les initiateurs perçoivent une menace réelle dans la logique expressive adoptée par le pouvoir depuis juin et accélérée par le ciblage des figures de proue du mouvement. A Constantine et depuis les arrestations du 15 septembre et l'emprisonnement de trois militants du hirak, il est apparu que de nombreux activistes étaient vulnérables. L'initiative constantinoise intervient donc «afin de faire face aux tentatives d'intimidation et de persécution de la part du pouvoir qui montre son visage répressif à travers une série d'arrestations». L'action de ce réseau sera articulée autour de trois missions principales, à savoir : alerter sur les arrestations arbitraires et les intimidations sécuritaires ou judiciaires, dénoncer tous les cas d'atteinte aux libertés dont sont victimes les citoyens, pour la seule raison qu'ils font partie du hirak, et enfin soutenir et défendre les détenus d'opinion et toutes les victimes de la répression, écrivent les rédacteurs de la déclaration.