Les permis de construire ont été délivrés sans aucune étude géologique du terrain. Une dizaine d'habitations situées dans le lotissement Sidi Ali situé sur les hauteurs d'Akbou, menace ruine. Les familles qui risquent d'un moment à un autre de périr sous les décombres, lancent un véritable cri d'alarme. Il y a seize ans, les familles avaient acquis auprès de l'agence foncière intercommunale des terrains situés dans un lot portant le numéro 161, dans le cadre de la cession des biens de l'Etat, destinés à l'auto construction. Une année plus tard, en novembre 1995, la commune d'Akbou (à l'époque des délégations exécutives communales), délivre aux familles des permis de construire. Les familles ont alors construit leurs maisons sur deux, voire trois niveaux. Les travaux de constructions s'achèvent, en 1999. Quatre années, plus tard, les premières fissures apparaissent. Plus le temps passe plus les murs se lézardent. Le constat d'un huissier de justice sollicité par un des habitants, le 19 mars 2009, est implacable : « Les habitations menacent ruine. Le danger est réel. » Plus grave encore, le constat de l'auxiliaire judiciaire mentionne : « Le permis de construire a été délivré sans qu'aucune étude géologique n'ait été faite au préalable sur le site ». « Les eaux souterraines, poursuit le rapport, rendent le terrain instable et mouvant. Les fondations et les structures servant d'ossatures de base tels les poteaux sont fissurées. » Les familles s'alarment et s'organisent pour réclamer d'être relogées. Un des habitants d'une bâtisse érigée sur trois étages, nous fait visiter sa demeure. Les murs sont lézardés, la bâtisse s'est même dangereusement inclinée. Bref, le danger d'effondrement de la maison sur la famille est imminent. Le propriétaire dit avoir réclamé un relogement auprès des services de la Daïa d'Akbou. « J'ai déposé ma demande, le 12 avril 2009, pour accéder à un logement social locatif. J'ai eu droit à un récépissé et depuis j'attends », s'alarme-t-il. De son côté, M. Manssouri, président de l'association de quartier tire la sonnette d'alarme. « Dès l'apparition des premières fissures sur les habitations, il y six ans de cela, nous avons alerté l'APC d'Akbou. Ses responsables nous ont répondu qu'ils allaient solliciter un bureau d'étude pour cerner le problème, mais depuis, rien n'a été fait », dénonce-t-il. Des quartiers abandonnés Greffé sur les hauteurs d'Akbou, le quartier Sidi Ali qui a certes accueilli, ces toutes dernières années, quelques travaux d'aménagement urbain, d'éclairage et de bitumage des voies publiques. Mais certains îlots ont été complètement omis de ces programmes d'aménagement et de viabilisation. C'est le cas, par exemple, du lot numéro 4 où la voie publique est en l'état de piste et, plus grave encore, un regard d'assainissement est anarchiquement implanté, gênant la voie publique. Un des habitants dit avoir sollicité à maintes reprises les services communaux, en vain. « Les responsables du service équipement de l'APC nous ont promis de déplacer cet « ouvrage encombrant », mais les promesses tardent à être suivies d'effet. » Une situation qui met en colère de nombreuses familles qui se sentent « oubliées de l'action publique. »