Pour le 35e acte du mouvement populaire pacifique contre le système politique entamé le 22 février de cette année, les hirakistes de Biskra se sont réunis, aujourd'hui après-midi sur Sahat El Houria (Place de la Liberté) du centre-ville pour exprimer une fois encore leur aspiration à un Etat civil et non-militaire, dénoncer les arrestations « abusives et illégales » des acteurs les plus en vue du hirak, réclamer la libération de tous les détenus d'opinion sans exception et rejeter les élections présidentielles prévues pour le 12 décembre prochain, a-t-on constaté. « Il n'y aura pas d'élections cette année. Pas de vote coopté par la bande et les corrompus. Libérez Bouregaà et emprisonnez les enfants des malfrats. Pouvoir assassin. Vous avez dilapidé les richesses du pays.», ont scandé les manifestants avant d'entamer une marche sur la longue Avenue Zaàtcha. Parfaitement au diapason de l'actualité, ceux-ci ont aussi clamé « Félicitations à nos frères Tunisiens, notre tour viendra. Les kabyles sont nos frères. Non à la Zizanie (fitna) » pour réaffirmer « la nécessité de préserver l'union sacrée de tous les Algériens devant poursuivre cette mobilisation pacifique jusqu'à la mise en place de conditions ouvrant la voie à un état démocratique et républicain débarrassé des symboles et de tous les rebuts de l'ère bouteflikienne. Nous voulons un Etat civil avec un Président librement et honnêtement élu et un parlement représentant vraiment la diversité et les composantes du peuple algérien. Nous ne sommes pas dupes des manigances du pouvoir pour diviser et amoindrir le Hirak et ainsi régénérer et reconduire un succédané de ce système décrié par tout un peuple. Les kabyles sont nos frères. Amirouche et Ait Ahmed sont nos références. », a souligné un tribun muni d'un Mégaphone.