La première semaine de juin est passée et la période de sursis vient de s'achever pour les habitants de la partie sud du pays. Voici donc l'article inaugural de l'été saharien sous 47°C à l'ombre, car les 40°-42° C de la semaine dernière sont un doux souvenir à présent. La canicule s'installe pour au moins quatre mois et les craintes estivales habituelles également, les paris vont bon train. Qu'est-ce qui vous fera souffrir le plus : une coupure d'eau chronique, des perturbations voire une panne d'électricité, histoire de vous faire macérer dans votre jus sans air ni eau ou bien encore un scorpion de passage qui vous pique et puis s'en va, des mouches et des moustiques qui vous harcèlent ? A vrai dire, les craintes sont toujours les mêmes et au Sud on sait à quoi s'en tenir, il ne faut même pas souligner que la vraie canicule est bien là et que certaines mesures s'imposent dans la cité. Ici, il est tout à fait normal qu'il fasse aussi chaud et ce qui semble anormal serait de demander à bénéficier d'un minimum de confort : un climatiseur qui marche, de l'eau dans le robinet et un minimum d'hygiène et d'éclairage public. C'est donc avec presque un soulagement que certains vous diront qu'il n'y a pas de quoi se plaindre, car après avoir passé le printemps le plus clément depuis des années, juin, et c'est normal, annonce un été aussi chaud que les anciens l'ont prédit, de la canicule illico. Et à Ouargla, comme ailleurs au Sud pas moins de 47° C à l'ombre ont quand même surpris les gens hier et les candidats au bac ont bien senti passer la journée. Les premières ardeurs de la furieuse canicule s'installent et avec eux la promesse d'un été asphyxiant où il est plus que conseillé de commencer sa journée tôt le matin et de l'achever à la mi-journée, se protéger au maximum avec des habits appropriés de couleur clair et en tissus légers, mais surtout se protéger la tête et les yeux du coup de soleil. Hier, la journée s'annonçait chaude dès l'aube, les premiers rayons de soleil étaient prometteurs et les gens l'ont bien compris. L'activité a commencé au ralenti, histoire de humer cet air chaud qui vous guette et qui vous parle ardemment. Et comme par hasard, la journée d'hier a été celle où l'Algérienne des eaux a décidé de couper l'eau dans plusieurs quartiers. A Ouargla comme à Hassi Messaoud, El Hadjira et surtout Touggourt où l'eau dans le robinet est un mirage du désert, on pense encore que les précieuses gouttes bleues sont du luxe par les 47°.