Le procès des 29 accusés impliqués dans l'affaire de trafic d'armes international n'a pas encore été ouvert. Le tribunal criminel l'a encore reporté hier, et pour la 2ème fois, à la fin de la session criminelle. « L'un des accusés, détenu à Tébessa pour une autre affaire, était absent », nous révèle un avocat. Les faits de cette affaire qui a défrayé la chronique locale remontent au 10 février 2007, lorsque suite à des renseignements, les éléments de la sûreté de wilaya ont intercepté à la cité dite « La piscine » un véhicule touristique, une Mercedes immatriculée en France, arrivant de la wilaya de Skikda, transportant des armes à feu. Le véhicule, conduit par un ressortissant français, avait à son bord 165 fusils de chasse, une quantité de munitions et 1 000 cartouches, qui seront aussitôt saisis. Selon l'arrêt de renvoi, dont nous détenons une copie, le véhicule en question, qui est entré en Algérie via le port de Marseille, appartiendrait, selon les déclarations du conducteur faites devant la police, à un certain Nadjar Toufik, français, actuellement en fuite. Le même véhicule a également servi, est-il mentionné encore, à transporter, le 14 novembre 2006, d'importantes quantités d'armes à feu via le port de Béjaïa, et dont une partie a été vendue à des clients dans certaines wilayas de l'Est où les membres du réseau se rendaient pour écouler la marchandise. Les investigations de la police aboutiront à l'arrestation de 35 personnes, mais 29 uniquement, dont un Français, électricien de son état, deux Tunisiens dont l'un est commerçant, et des nationaux originaires des wilayas de Constantine, Aïn M'lila, Batna, Tébessa, Oum El Bouaghi, Aïn Beïda, Mila et Skikda, comparaîtront devant la justice pour les chefs d'accusation d'association de malfaiteurs, trafic international, commercialisation illicite d'armes à feu, détention d'armes à feu sans autorisation et non- dénonciation du crime, celui de trafic d'armes.