L'accusé ramené de Constantine n'a pas été auditionné par le juge d'instruction. Le premier procès dans lequel est cité Amari Saïfi alias Abderrezak El-Para a été reporté une nouvelle fois au 25 juin prochain. Programmée pour hier, l'audience du tribunal criminel d'Alger a été ajournée pour permettre à un juge d'instruction d'auditionner un des accusés, à savoir Azzouz Mohamed Chérif, qui était détenu pour une autre affaire à Constantine. Pour rappel, le même tribunal criminel avait déjà reporté le procès prévu le 24 mai dernier car le même accusé n'était pas ramené du pénitencier de Constantine. Hier aussi, El-Para était absent à l'audience, mais personne n'a fait allusion à ce fameux accusé qui continue d'être considéré comme détenu par les instances judiciaires algériennes. Mieux encore, l'arrêt de renvoi rendu en mai 2004 ne le mentionne ni comme détenu, ni non détenu. Certes, dans ce procès El-Para n'est pas l'accusé principal, mais sa présence est obligatoire car la loi lui donne le droit de se défendre. Tous les présents à l'audience ne comprennent toujours pas l'absence d'El-Para qui a été extradé par la Libye le 27 octobre 2004. Les parents des accusés se plaignent des reports du procès, pénalisant ainsi leurs 5 enfants détenus. Ils espèrent que le procès ait lieu le 25 juin prochain. Certaines sources n'écartent pas le jugement d'El-Para par contumace et sera alors une première dans les annales de la justice algérienne. Amari Saïfi est entre les mains des autorités algériennes ; de ce fait, il doit comparaître devant toutes les juridictions qui le réclament, mais ses absences répétées à son premier procès sont une énigme que d'aucuns arrivent à interpréter. Dans cette affaire, Amari Saïfi est accusé de création d'un groupe terroriste. Les avocats des autres accusés souhaitent la tenue du procès. Saïd Ibrahim