Les représentants de 12 pays francophones de la région Afrique de l'OMS prennent acte de l'expérience algérienne l 21 000 nouveaux cas de tuberculose dont 8 402 contagieux sont enregistrés chaque année en Algérie. Les représentants de douze pays francophones de la région Afrique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sont regroupés, depuis samedi dernier, à la faculté de médecine de l'université Badji Mokhtar de Annaba en atelier de travail pour débattre de la mise en place de l'approche pratique de la santé respiratoire (APSR) avec l'engagement de tous les prestataires de soins des secteurs public et privé. Organisée conjointement par le gouvernement algérien, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, cette rencontre qui est encadrée par des spécialistes de renommée internationale à l'image du Pr. P. Chaulet, vise à améliorer la détection des cas de tuberculose à travers une bonne prise en charge des maladies respiratoires les plus fréquentes. « L'Afrique doit se battre contre la tuberculose et améliorer la détection de cette pathologie », a souligné d'emblée la représentante de l'OMS pour la région Afrique, Mme Henriette Wemba Nyama, préconisant une plus grande intégration des soins dans les structures de santé de proximité en vue de combattre la maladie de manière efficace. Destiné aux responsables des programmes nationaux de lutte contre la tuberculose, à des représentants des écoles de médecine et aux prestataires de soins du secteur privé, venant tous des pays francophones de la région Afrique de l'OMS dont l'Algérie, Bénin, Burundi, Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée…, cet atelier qui se poursuivra jusqu'au 17 juin, va permettre à chaque pays de présenter un projet de mise en œuvre de la nouvelle stratégie de lutte contre la tuberculose adoptée par l'OMS. « L'Afrique doit trouver des recettes pour apporter des réponses concrètes à l'expansion de la tuberculose », a lancé le Pr. P. Chaulet, consultant de l'OMS et conseiller au ministère algérien de la Santé, à l'adresse des participants. Et d'ajouter, « forte de son expérience dans la lutte contre la tuberculose, l'Algérie est disponible à partager son savoir faire avec les pays africains », il poursuit en précisant que « Le thème qui nous réunit aujourd'hui a été, dès 2004, intégré dans notre pays par la participation à une enquête pilote avec les pays de la région OMS Afrique ». Depuis 2009, le plan de formation initié par le ministère de la Santé, au titre de la lutte contre la tuberculose, a permis d'étendre cette approche pratique à 21 wilayas et d'assurer la formation de 224 médecins généralistes qui exercent aujourd'hui dans les structures de soins de base. Quelque 21 000 nouveaux cas de tuberculose dont 8 402 de tuberculose contagieuse sont enregistrés annuellement en Algérie, selon des statistiques fournies par des spécialistes du domaine.