Un cuiseur solaire à double exposition (CSDE1) et le système hybride hydrogène solaire-gaz naturel sont en tête des projets de recherche qui ont été distingués, hier, par le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) à l'occasion de la Journée nationale du soleil. En partenariat avec Sonelgaz et Sonatrach, le CDER a lancé cette année un programme de conversion de véhicules légers classiques pour l'utilisation du nouveau carburant HCNG (mélange hydrogène, solaire, gaz naturel comprimé). La réalisation d'une station-pilote de ce nouveau carburant est prévue également dans ce programme. Les concepteurs de ce projet ambitionnent la généralisation de cette application dans le secteur du transport d'ici 2014. Pour rappel, l'Algérie dispose de deux stations-pilotes de GNC. L'une, qui s'occupe de recherche et de développement, appartient à Sonatrach Aval à Aïn El Bya (Arzew). Quant à l'autre, appartenant à Sonelgaz, elle prend en charge l'aspect technique et industriel. « Il y a une forte croissance au niveau de la recherche. Mais le problème porte sur la manière de transformer ces recherches en des valeurs ajoutées à l'économie », a relevé Maiouf Belhamel, directeur du CDRE. Pour sa part, Hafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique, a proposé de « mettre en place un texte législatif permettant de valoriser le travail de recherche en milieu industriel » inexistant jusque-là. « Il faut mettre en place un ensemble de textes réglementant la relation entre l'industrie et l'université. Il faut que les entreprises nationales puissent concrétiser les travaux de la recherche », a-t-il insisté. Le prix de la meilleure publication du solstice d'été, cette année, a été attribué à Rekioua Djamila, professeur à l'université de Béjaïa, pour son projet de recherche sur la thématique des machines électriques de puissance. Dans cette perspective, cette scientifique insiste sur la nécessité d'une coopération entre la recherche scientifique et les entreprises industrielles. « En laboratoire, nous utilisons des petites puissances de 1 KW. L'impact peut être positif si les industriels nous aident. Jusque-là, nous n'avons pas de contact réel avec le secteur de l'industrie », a-t-elle regretté. Le prix de l'innovation de l'année 2010 a été attribué à Arezki Harmim, chargé de recherche à l'unité de recherche en milieu saharien d'Adrar, pour sa contribution sur le cuiseur solaire. Un prototype de cette innovation a été exposé au CDER. Cet appareil, fabriqué en 2004, a fait l'objet de plusieurs tests. Son mérite consiste en l'alimentation à base d'une source d'énergie gratuite dont les températures peuvent atteindre 150°. Il peut être utilisé au Sahara comme sur le littoral, à la fois en hiver et en été. Le même prix a été attribué à Mohamed Redha Yaiche, ingénieur au CDER, pour son projet portant sur l'évaluation du gisement solaire en Algérie. Quant au prix de la meilleure réalisation de l'année 2010, il a été accordé à Derradji Badis, PDG de New Energy Algeria (NEAL) pour son projet de centrale thermodynamique solaire à Hassi R'mel. « Cette station sera fonctionnelle dès le mois d'août prochain », a déclaré Djamila Rekioua.