Le congrès de l'union locale de l'UGTA, tenu en début de semaine, et dont les travaux ont duré plus de huit heures, n'a pas mis fin au climat de suspicion et à la course effrénée au leadership au sein même de la frange dite « légaliste » de l'organisation. Celle-ci réduite par les clivages et décriée, la veille du congrès par 15 membres du conseil exécutif, est loin de la performance en matière de réconciliation entre groupes antagoniques, lesquels sont légion. Sur les 90 délégués convoqués au congrès, 72 ont répondu à l'appel des organisateurs pour élire un conseil et un bureau pour l'union locale du chef-lieu de wilaya. L'élection à bulletin secret des 27 membres devant composer ledit conseil, s'est déroulée dans le calme, mais n'a pas réussi à brider les ambitions démesurées de certains congressistes et les hostilités tacites entre franges rivales. Et pour preuve, le consensus autour d'un secrétaire général et de son bureau n'a pas eu lieu. Repoussé à une date ultérieure, le vote fait déjà l'objet d'un énorme travail de coulisses et de tiraillements claniques. « Nous avons jugé bon de reporter l'élection du bureau et du secrétaire général de l'union locale pour permettre une meilleure concertation », a indiqué Menaouer Chibouni, le président de la commission de l'organisation du congrès. Côté opposition, des membres du conseil exécutif déclarent nulles les résolutions du congrès et se disent fidèles à la ligne de l'UGTA, mais sous la bannière d'un comité de transition parallèle à celui reconnu officiellement. L'heure est déjà à l'installation des sections opposantes. Le report de l'élection du bureau de l'union locale risque de desservir le calme qui prévaut actuellement au sein de l'organisation de Sidi Saïd. Enfin la réhabilitation des espaces culturels Le secteur de la culture a récemment bénéficié, dans le cadre du nouveau plan quinquennal, d'une enveloppe budgétaire estimée à 766 MDA (millions), destinée essentiellement à la réalisation et/ou la réhabilitation de quatre structures : un théâtre régional et un autre de plein air, un institut de musique et la rénovation de la salle de cinéma Dounyazed. Cette dernière, en désuétude depuis des décennies, nourrit l'ambition d'être promue en salle de répertoire de la cinémathèque, croit-on savoir du côté des responsables du secteur. L'actuel théâtre Mustapha Kateb frappé de décrépitude, connaîtra, au grand bonheur des amateurs du 4e art, une opération de rénovation qui est déjà en phase d'étude. La création d'une école de musique dans une ville où malouf, chaâbi et tous les autres genres musicaux se côtoient dans le respect, est une opération qui intervient dans un contexte de réconciliation de l'Algérien avec la culture du terroir et une authenticité qui a risqué, deux décennies durant, une véritable acculturation.