Intervenant en marge de la cérémonie d'hier, Daho Ould Kablia a répondu aux questions d'un panel de journalistes de la presse nationale autour de la charte et des événements de Berriane. Le ministre de l'Intérieur, évoquant le rôle des partis, estime que ceux-ci se doivent de prendre en compte les spécificités de la région et œuvrer à propager la culture du dialogue. Interrogé sur le rôle du FFS dans ces événements, qu'il avait précédemment pointé du doigt, M. Ould Kablia s'est énergiquement défendu d'avoir eu à se prononcer sur cette question : « Je n'ai jamais pointé du doigt le FFS. Le FFS est un parti légal qui est libre de s'exprimer. Ce qu'il dit n'engage que lui ; je n'ai jamais dit que des éléments extérieurs à la région ont interféré dans cette affaire. Je n'ai pas à faire d'appréciation sur les actes et paroles des partis. » Concernant le quadrillage sécuritaire de la ville, il dira que Berriane n'est pas une exception. « Il n'y a pas de quadrillage de la ville mais un renforcement sécuritaire nécessaire. La présence de l'Unité républicaine de sécurité (URS) sera maintenue à Berriane pour quelque temps avant d'opérer un repli », a déclaré le ministre de l'Intérieur, qui appelle les citoyens de Berriane à s'impliquer dans la mise en œuvre de la charte, en avertissant que « les dépassements seront réprimés par les forces de sécurité qui interviendront comme partout ailleurs ». Le ministre a également évoqué les démarches en cours avec le ministère de la Justice concernant la prise en charge des dossiers des personnes arrêtées dans le cadre des événements de Berriane : « Je ne puis vous dire s'il y aura une amnistie générale, mais le dossier est pris en charge au cas par cas ; par contre, les indemnisations sont effectives selon des critères précis. »