Comment la DGF tire-t-elle profit des incendies de forêt ? Les forêts qui sont parcourues par le feu, c'est toujours une perte pour le patrimoine. On ne peut pas dire qu'on tire profit, bien au contraire, en matière de biodiversité, les dégâts sont inestimables. Pour ce qui est des formations forestières incendiées, tout d'abord il y a dépréciation de la qualité du bois quand il est destiné à la commercialisation et quand le bois est fortement atteint, voire calciné, il devient comme bois de chauffage et souvent il est cédé gratuitement au profit des populations riveraines. Le reste du bois qui est atteint à différents degrés sera destiné à l'industrie et sera utilisé comme bois de trituration pour la fabrication des panneaux de particules. Quelle est la quantité de bois récupérée cette année ? En 2009, l'exploitation de bois d'une manière générale et par catégorie (sans distinction par rapport à ce qui est parcouru par le feu) se présente comme suit : — Bois d'œuvre : 22 102 m3 (non parcourus par le feu) — Bois d'industrie : 62 134 m3 (une partie parcourue par le feu) — Bois de ch auffage : 76 130 stères (grande partie parcourue par le feu) Pourrait-on dire que les incendies ne sont pas si préjudiciables à la forêt mais qu'ils font partie en quelque sorte de son cycle de vie ? C'est vrai qu'en Méditerranée on dit souvent que les forêts sont façonnées par le feu, du fait de leur répétitivité dans le temps. Ils pourraient ne pas être si préjudiciables s'ils sont étalés dans le temps (+ de 50 ans) sur la même forêt, notamment quand il s'agit de résineux (pins et cèdres). Car il est admis qu'après un passage de feu sur des forêts âgées (futaies) il y a une bonne régénération qui s'installe. Peut-on récupérer le bois de tous les types d'arbres ? Oui, effectivement, sauf les non ligneux (strate herbacée) mais le reste est récupéré pour être destiné aux différents usages déjà cités.