Les moustiques et autres insectes ont trouvé un véritable vivier pour se développer en plein cœur de la ville de Mouzaïa. Censés être des lieux de convivialité et de détente, les trois placettes publiques de la ville de Mouzaïa (wilaya de Blida), font peine à voir. Insalubrité, odeurs repoussantes, manque d'espaces verts, sols sales et jonchés de détritus de toutes sortes (gobelets de café, bouteilles en verre et en plastique, sachets…), telle est l'image ternie qu'offrent aujourd'hui ces espaces publics. La placette du centre-ville a connu récemment des travaux de réaménagement, censés lui redonner un look plus attrayant. Cela a été, toutefois, de l'avis de bon nombre de citoyens, un véritable fiasco, tant sur le plan de sa nouvelle conception que sur le plan architectural. Cette placette a ainsi été débarrassée de sa pierre taillée qui faisait sa beauté, et qui a été remplacée par un autre matériau de mauvaise qualité. « Nos valeureux martyrs méritent un peu plus d'égards. Leurs noms devraient être gravés et non marqués avec de la peinture sur cette placette », dira un ancien moudjahid. Pour ce qui est des espaces verts, ils ont considérablement rétréci, puisque les plantes qui se trouvaient à côté du musée du Moudjahid ont été rasées pour être remplacées par du carrelage. En outre, en l'absence de poubelles au niveau de la placette du 1er Novembre, les lieux sont souvent dans un état lamentable. « Les élus locaux ne semblent nullement s'inquiéter de cette situation », affirme un habitué des lieux, avant d'ajouter : « Sinon, comment expliquer cette indifférence face à la détérioration du cadre de vie en général ? » Si la placette du centre-ville, faisant face à la mairie, bénéficie plus ou moins d'entretien, que dire par contre des deux autres placettes, dont l'une est située à la sortie ouest de la ville et l'autre à l'est. Leurs sols sont sales et des câbles, fils électriques et barres de fer en débordent, avec tout ce que cela représente comme danger pour les piétons. La placette de la rue Belhadef Ahmed est la parfaite illustration de l'état d'abandon que connaissent ces espaces de détente. Le jet d'eau érigé à cet endroit n'a jamais fonctionné. Pis encore, le bassin est devenu un véritable dépotoir où bouteilles en plastique, cartons, sachets, gobelets, sont jetés dans une eau stagnante, faute d'un système d'évacuation. « J'aimerais bien que mes enfants puissent jouer ici et que moi je puisse profiter de la fraîcheur le soir, mais les piqûres de moustiques nous chassent rapidement de ces lieux. », déplore un riverain. L'autre bassin du jet d'eau de la rue Ahmed Allel est rempli d'eaux usées, dégageant une odeur nauséabonde, surtout le soir. Les quelques citoyens en quête de fraîcheur, sont vite dissuadés par ces odeurs et quittent rapidement les lieux. Là aussi, les moustiques et autres insectes ont trouvé un véritable vivier pour se développer en plein cœur de la ville de Mouzaïa. Les poubelles y font défaut et des tas d'ordures sont jetés à même le sol. Ces espaces publics ont été pourtant réaménagés avec l'argent du contribuable.