La tenue du 32e festival de Timgad et des journées maghrébines du théâtre, au même moment, a mis à jour le déficit en structures d'accueil et ce, en dépit des 8 hôtels en voie de réalisation. Un manque qui entache au premier chef le plan de développement de la wilaya, lequel semble observer un retard gênant concernant le tourisme par rapport aux autres secteurs. Le plus grand hôtel, dont la capacité ne dépasse pas 71 chambres, et deux autres d'une capacité d'environ 150 lits, n'auront pas suffi pour répondre à la demande exceptionnelle de cette dernière semaine, et ce sur le plan quantitatif. Quant au plan qualitatif, c'est une autre question. Le premier hôtel donc n'est autre que le fameux Chélia. Réalisé en 1978 et géré par l'entreprise de gestion touristique Est (EGT-Est), il fonctionne jusqu'au jour d'aujourd'hui avec les équipements dont il avait été doté lors de son inauguration. « Sauf réaménagement et rééquipement, ses plus beaux jours sont derrière lui », nous confie Abdelouahab Ghani, son directeur. D'abord mis en vente en 1998, puis ajourné pour offre infructueuse, il fut proposé à la privatisation en 2002. Les travailleurs se sont alors organisés en SPA et ont soumissionné. « Nous l'avons acquis pour la somme de 130 millions de dinars mais nous avons été bloqués par le foncier qui exigeait lui une somme de 40 milliards ! » explique encore le même directeur. Les travailleurs tentent, tant bien que mal, de satisfaire leur clientèle, subissant ses griefs sans broncher car, nous avoue la même source, « nous sommes conscients de la vétusté de nos moyens et savons au même titre que notre clientèle que ces moyens sont loin de répondre aux normes exigées ». La deuxième structure, Hôtel Salim, avec ses 53 chambres, semble répondre aux normes, si ce n'est son classement par les services du ministère du Tourisme qui tarde à se faire. « Pour être classé, l'hôtel doit répondre aux exigences de la loi 99-01 qui a été à l'origine de la fermeture de 11 hôtels sur 14 inspectés », nous signale Rabah Abdelouahab, directeur du tourisme de la wilaya de Batna. S'agissant du troisième hôtel, sa capacité est seulement de 45 lits ; dans l'attente de son classement, le patron, M. Hazem, ambitionne son extension à 200 lits. Il prévoit, à ce titre, de construire un immeuble de huit étages et de le relier au premier par une passerelle, puisque l'assiette de terrain se situe juste en face de son hôtel. « L'APC m'interdit de dépasser 3 étages, et ce en dépit de l'agrément de la Duc ! » regrette le propriétaire de l'hôtel Hazem. Vivement donc l'aboutissement des projets lancés par la direction du tourisme, lesquels consistent en la réalisation de 8 hôtels dispatchés entre Barika, Fesdis et Batna, d'une capacité globale de 380 chambres, soit 560 lits dont la livraison est prévue pour juin 2012, selon le directeur du tourisme. Il faut savoir que 3 500 touristes ont transité par Batna en 2008-2009, nous révèle la même source, preuve suffisamment convaincante pour redoubler d'efforts afin de permettre à la région de conquérir sa part de cet immense marché touristique que recèle l'Algérie entière.