Si les ménages n'ont pas eu une goutte d'eau ces derniers jours pour préparer leur « popote » et laver leur linge, ceux ayant un besoin pressant sous un soleil de plomb et une humidité suffocante ont toutes les peines du monde à trouver une toilette publique ouverte. Face à la pénurie d'eau qui frappe la ville de Blida et ses périphéries, la plupart des sanitaires publics ont clos momentanément leurs portes. A Bab Essebt, placette Enssara… ou ailleurs, on se rue vers les caféterias, mais les clients passent en priorité et à défaut, l'approche des horaires des prières salutaire, c'est surtout la mosquée d'El Badr (située à Bab Essebt) qui, bon gré mal gré, « accueille » bon nombre de ceux déambulant sur la place de la Liberté ou activant dans des commerces limitrophes. Si la gent masculine trouve parfois le « moyen de l'aisance », il n'en est rien pour les femmes en cas de besoin pressant. Face à la ruée vers les mosquées, des fidèles ont parfois du mal à trouver un peu d'eau pour leurs ablutions, à cause du manque de cette denrée qui se fait de plus en plus rare, et par voie de conséquence les toilettes des mosquées sont souvent sales. Cette pénurie encourage, par ailleurs, d'autres comportements inciviques et de malséance, car certaines personnes n'hésitent pas, étant contraintes, de faire leurs besoins en plein public ; aussi, certains endroits se sont transformés en de véritables « coupe-souffle » dus aux odeurs nauséabondes qui s'y dégagent. Pour l'exemple seulement, Bab Dzaïr, en face, tenez-vous bien, d'Air Algerie, de la station de taxis de Bab Essebt et la gare routière de Blida offrent un décor de pourriture invraisemblable, l'odeur des ordures se mêlant aux odeurs pestilentielles d'excréments !