Trois conférences consacrées aux femmes sont prévues cette semaine à Alger et à Oran. La première, organisée par l'Institut national démocratique américain (NDI), est consacrée aux « Mesures spéciales pour accroître la représentation des femmes en politique : perspectives comparatives » ; elle aura lieu mardi prochain au siège de la Fondation Friedrich Ebert, à Alger. Cette conférence est une occasion, a expliqué NDI, pour les femmes politiques algériennes, telles que Mme Nadia Aït Zaï, directrice du Centre de la documentation des droits de l'enfant et de la femme (CIDEF), Samia Moualfi, députée, Mme Kahina Bouagache, élue de l'APC de Tizi Ouzou, pour discuter de leur expérience dans la vie publique avec la députée marocaine Mme Fatima Benmoudden, en visite en Algérie. Les thèmes retenus lors de cette conférence-débat toucheront notamment les dispositions des conventions internationales qui autorisent les recours aux mesures spéciales temporaires pour donner des chances égales aux femmes en politique, les mesures spéciales déjà en vigueur dans certains pays arabes et africains, l'expérience marocaine avec la liste nationale pour les élections législatives de 2002 et les initiatives algériennes en cours pour instaurer des mesures spéciales avant les élections nationales et locales de 2007. Par ailleurs, le réseau Wassila de réflexion et d'action en faveur des femmes et enfants victimes de violence organisera, le 7 avril, une journée d'étude pour débattre de l'emploi précaire des femmes et de la violence en prenant comme exemple l'affaire des femmes agressées à Hassi Messaoud, il y a trois ans. solidarité avec les victimes d'El Haïcha Les communications prévues, données par des journalistes, avocats, membres d'associations et professeurs en médecine, seront axées sur la prise en charge médiatique de cette affaire, l'historique des événements, la prise en charge médicale et juridique des victimes, mais aussi l'estimation de l'emploi précaire féminin, le bilan du centre d'écoute et une analyse critique sociale sur la précarité de l'emploi féminin. Ces travaux prendront fin avec un débat et des recommandations. Pour les organisateurs, cette rencontre se veut « avant tout un acte de solidarité avec les femmes victimes d'actes de barbarie qui se sont déroulés un soir de juillet 2001 dans le quartier d'El Haïcha à Hassi Messaoud. Ces femmes, employées par des compagnies pétrolières du Sud, vivaient seules ou avec leurs enfants. De statut social et économique très précaire, elles ont été les victimes expiatoires d'une expédition punitive rappelant les pires crimes commis aux USA par le Ku Klux Klan, secte raciste, rendue tristement célèbre par ses déchaînements contre les Noirs. » L'Association féminine pour l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté (AFEPC) d'Oran a annoncé, pour sa part, la tenue d'une journée débat sur les violences à l'égard des femmes à travers l'affaire de Hassi Messaoud. Journalistes, associations de femmes, juristes et avocats seront au rendez-vous, mercredi 6 avril, pour discuter de ce fléau, devenu au fil du temps un véritable problème de santé publique en Algérie.