Les enseignants adhérents à la section CNES de l'université Saâd Dahlab (Blida) dénoncent ce qu'ils appellent « les pratiques qui illustrent le fonctionnement antidémocratique des instances nationales, visant ainsi à vider de sa substance leur syndicat ». « Nous nous réservons le droit de poursuivre en justice toute personne qui prétendra nous représenter en dehors de la légitimité des élections », poursuit un communiqué parvenu à la rédaction du bureau régional d'El Watan de Blida. Cette réaction des adhérents, de la section CNES de l'université Saâd Dahlab, vient ainsi en réponse à une information, selon laquelle, le coordinateur national actuel, M. Rahmani, installe des personnes qui, cite le communiqué « ne sont pas représentatives ,et de surcroît avec la bénédiction des responsables dans plusieurs universités ». A l'université de Blida, il s'agit probablement, selon l'information ébruitée et que tendent à confirmer des interlocuteurs de l'université de Blida, de la création d'une autre section CNES qui fonctionne sous la coupe du Bureau national. Le communiqué déclare ne reconnaître aucune représentativité aux individus désignés par le coordinateur national du CNES. Contactée, une enseignante de l'université de Blida, par ailleurs adhérente de la section CNES, actuellement gelée, a fait savoir que le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) est en désaccord avec bon nombre de sections, entre autres, celle de l'université de Blida. Ces dernières, rappelons-le, avaient choisi de respecter le vote des assemblées générales tenues le 13 mai 2006, pour le maintien de la grève nationale, au début de laquelle, note le communiqué, « les coordinateurs chargés de l'Ouest et du Centre on été mis sous contrôle judiciaire », avant d'ajouter : « Nous rappelons que nous restons fidèles au statut de notre syndicat CNES ; seuls les adhérents élus sont les uniques et légitimes représentants des enseignants ». Dans le cadre du renouvellement du conseil syndical du CNES, le communiqué en question fait état de la mise en place d'une commission chargée des élections, installée par des représentants d'adhérents au sein de chaque faculté qui ont pour mission de collecter les candidatures et organiser les prochaines élections. Rencontré à l'occasion de la tenue de la 4e édition du Conseil national du syndicat des enseignants du supérieur, M. Baba Ahmed, recteur de l'université de Blida, précise que ce n'est pas au chef d'établissement de proposer une section syndicale, c'est à sa tutelle d'organiser des élections. « Nous sommes en train de voir la possibilité d'installer officiellement une section CNES au niveau de l'université de Blida et nous sommes tout à fait disponibles pour travailler avec tous nos partenaires sociaux », a-t-il conclu.