La prime exceptionnelle annoncée récemment par le président Abdelmadjid Tebboune, octroyée au profit des personnels de la santé publique mobilisée dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la propagation du coronavirus, a déclenché une grande vague de mécontentement dans le secteur de la santé à Khenchela, car, ce ne sont pas tous les travailleurs qui bénéficieront de cette reconnaissance financière, ce qui est considéré comme un «acte de division entre les employés de la santé, qui sont tous vulnérables face à l'épidémie de nouveau coronavirus». Le personnel de l'hôpital Ahmed Benbella, qui a organisé avant-hier, un sit-in de protestation devant la direction de l'hôpital, réclame la généralisation de la prime à l'ensemble des travailleurs du secteur sans distinction. Parmi les slogans scandés, on pouvait lire «La décision du président … la prime pour tous», «nous sommes tous vulnérables», ou encore «non à la discrimination de corporation de santé». «Ce qui nous fait mal, ce n'est pas l'exclusion de la prime en soi, mais c'est la distinction entre nous, en tant qu'une seule famille face à cette épidémie surtout que nous encourons tous le même risque de contamination», dit un infirmier anesthésiste au bloc opératoire. Et d'ajouter: «depuis le début de cette crise sanitaire, nous avons reçu tous les patients sans savoir s'ils étaient infectés ou non, en l'absence de moyens de protection adéquats ainsi que l'absence de dépistage rapide pour détecter la maladie Covid-19». A souligner, que la prime est versée mensuellement pour une période de trois mois renouvelables, selon des montants forfaitaires allant de 10 000 DA, au profit des personnels administratifs et de soutien, 20 000 DA pour le personnel paramédical et de 40 000 DA, pour le personnel médical, rapporte le décret présidentiel.