D'un père décédé suite à un arrêt cardiaque après cinq longues années de combat contre la maladie d'Alzheimer, Lylia Harchaoui préside l'Association locale Alger Alzheimer (ALAA). Cette dernière se veut une oreille attentive pour les malades d'Alzheimer et leur famille, mais cette noble mission n'est pas facile à réaliser vu le manque de bénévoles et de moyens. « Cinq années après la création de l'association, nous n'avons toujours pas de local pour recevoir les familles qui ont un grand besoin de parler et de demander conseils. Face à ce dilemme, une amie à moi a eu la gentillesse de communiquer l'adresse de son cabinet médical comme point de repères pour les familles désireuses de nous contacter », précise Lylia. Ne sachant à quel saint se vouer, les parents des malades se rapprochent de l'association afin de bénéficier d'un soutien psychologique et social (accueil et écoute des familles par les médecins), et une assistance en matière administrative et juridique de la part des avocats membres de l'association. Mais de nombreuses familles sollicitent également l'ALAA pour obtenir des médicaments et des couches dont le budget est en croissance. A ce propos Lylia Harchaoui regrette amèrement son incapacité à satisfaire la demande : « Il est temps que les pouvoirs publics s'intéressent à cette frange de la société en créant des structures d'accueil pour les proches de malades d'Alzheimer, car l'association ne peut pas tout faire », lance la présidente de l'ALAA. Contact : rue des Frères Bellili (Casbah), Alger.