Une série de désignations à des postes de responsabilité pédagogique et administrative, à l'université de Médéa, a suscité dernièrement la colère et l'indignation des représentants de la section CNES de cette université. En effet, il s'agit, selon des documents qui nous sont parvenus, de désignations qui ont été faites sans avoir recours au respect de la loi et de la réglementation en vigueur dans les universités algériennes. Il s'agit notamment des articles 55 et 56 du décret 03-279 définissant les règles et modalités de désignations des vice-doyens et chefs de départements « qui n'ont pas été respectés », note le CNES. Les documents citent comme exemple, la nomination au niveau de la faculté des sciences et de technologie, aux postes déjà cités (responsabilité pédagogique et administrative) des maîtres de conférences de catégorie B (de grade inférieur) alors même que des maîtres de conférences de catégorie A (grade supérieur) n'ont pas été proposés à ces postes. « Les connaissances, l'intérêt et le facteur région (au sens de régionalisme ou clanisme) ont trop pesé dans ces désignations », notent les documents, dont une copie a été envoyée au ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Les contestataires du CNES estiment que l'administration actuelle ne favorise pas la démarche participative, en ce sens qu'une large majorité des enseignants de grade magistral n'ont pas été souvent consultés, en tant que force d'orientation et de proposition, dans le devenir de l'université algérienne. Par ailleurs, la section CNES, déplore les retards flagrants enregistrés dans la restructuration des conseils des facultés et du conseil scientifique de l'université de Médéa qui, à l'heure actuelle « n'ont pas été installés ». Contacté, M. Chebouki, recteur de l'université de Médéa, dément toute désignation officielle et définitive aux postes en question, précisant, toutefois, que toute nomination à un poste de responsabilité pédagogique ou administratif se base sur des critères réglementaires bien définis et de compétence. A la question liée aux modalités de recrutement au sein de cet établissement, notre interlocuteur, sans plus d'explication, dira que « la faculté propose, moi je valide après étude des dossiers et c'est le ministère de tutelle qui finalise les choix ».