Pour faire face à la progression exponentielle de la pandémie du Covid-19 et sa propagation fortement inquiétante, dont aucune région de la planète n'a été épargnée, et à ses impacts de toute nature, l'expertise collective des acteurs de la sphère technologique est de plus en plus sollicitée à l'échelle mondiale. Ainsi en est-il, par exemple, de la mobilisation, du 15 au 30 avril passé, à l'appel de l'Organisation des nations unies d'une quarantaine d'équipes de développeurs et concepteurs pour la recherche de solutions numériques contre le Covid-19. En la matière, les Chinois étaient les premiers à avoir encouragé l'application d'Internet, des méga-données, de l'intelligence artificielle, de l'informatique en nuage dans des domaines tels que la surveillance de l'épidémie, le traçage des sources de virus, la prévention et le traitement de l'épidémie. Dans ce pays, les plateformes internet sont également intensément utilisées pour une production, une distribution et une gestion plus efficaces des fournitures médicales. C'est dire que partout dans le monde, l'heure est à la coordination des efforts pour une coopération accrue entre les entreprises technologiques et les institutions de recherche médicale afin d'accélérer le diagnostic du virus, le développement de médicaments et de vaccins. Et à mesure que de plus en plus de pays – dont beaucoup en Afrique – appliquent des mesures de confinement, le numérique est, par ailleurs, devenu un élément essentiel de toute stratégie visant à contenir les prolongements des effets de cette crise sanitaire sur la vie économique aux quatre coins du monde. En ces temps sans précédent, les entreprises, de grande, moyenne ou petite tailles, soient-elles, lourdement impactées, se sont, en effet, retrouvées contraintes d'explorer et d'exploiter de nouveaux modes de fonctionnement et de gestion adaptés, ceux traditionnels devenus de moins en moins pertinents, pour ne pas dire, impraticables. Là aussi, le rôle de la communauté technologique mondiale, spécialisée dans le numérique, s'avère être crucial, voire déterminant, surtout dans les secteurs du transport, de la logistique et de la livraison express, afin d'assurer les approvisionnements en matériel de production pour les entreprises et en produits de première nécessité pour les populations confinées. Plutôt que des semaines, la crise du coronavirus allant vraisemblablement durer des mois, le moment est donc venu pour les entreprises et la communauté des affaires dans le monde de réfléchir à leurs propres activités, à comment les poursuivre, en toute sécurité et avec un impact minimal sur leur santé financière, ainsi qu'à relever les grands et laborieux défis auxquels ils sont confrontés aujourd'hui mais aussi après la pandémie. En pointe dans la collaboration aux efforts déployés contre la maladie et ses conséquences économiquement dévastatrices, les offreurs locaux et les éditeurs mondiaux de logiciels de système d'information économiques : marketing, relations publiques, finances, commerce, transport, logistiques ou autres devront, à l'instar des producteurs d'outils numériques, notamment ceux positionnés dans la santé, les éditeurs de communication instantanée et de vidéoconférence et les acteurs de la sécurité, les aider à s'adapter rapidement au contexte actuel fait d'incertitude et surtout à réussir la transition vers le «nouveau normal». D'autant que la dévastation économique occasionnée par la pandémie mondiale risque de s'aggraver davantage. Pour l'économie mondiale, la navigation en douceur ne saurait être possible dans un proche avenir. Dossier réalisé par Naïma Benouaret