Ne pouvant plus contenir leur colère suite « au mépris affiché par le président de la FAF à l'égard de ce club historique et glorieux qu'est le Mouloudia d'Alger », les dirigeants du MCA ont organisé une conférence de presse à la villa de Chéraga, hier, dans le but d'alerter dans un premier temps les autorités et l'opinion sportive sur la « maltraitance doublée d'un mépris d'une extrême arrogance que subit le Doyen de la part de la FAF et plus précisément de son premier responsable M.Raouraoua ». Ces derniers, clament haut et fort « la hogra de ces gens-là qui veulent du mal au Mouloudia et pour preuve, à ce jour, nous n'avons reçu ni le trophée et ni la prime qui va avec alors que nous avons été sacrés champions d'Algérie 2009-2010, que l'on veuille ou non », ont déclaré les conférenciers, tour à tour, les membres du comité directeur. A leur tête, le président du conseil d'administration de la SPA « Le Doyen Mouloudia Club d'Alger » M. Bouhraoua accompagné du président Amrous et de MM Tafat, Belamane, Zerouk, Abdelatif et Ghrib ont dénoncés « le deux poids, deux mesures de M. Raouraoua » ainsi que « l'indifférence qu'il affiche à chaque fois qu'il s'agit du Mouloudia, ce club de martyrs de la Révolution, alors que pour d'autres clubs on leur ramène le trophée à domicile ». Et de reprendre en chœur : « Nous ne réclamons que notre droit et notre dû. C'est tout ce qu'on demande. » Un des dirigeants de l'équipe révèlera que « le premier responsable du pays malgré ses innombrables tâches, nous a félicités 48 heures après notre sacre, alors que le premier responsable du football s'est muré dans un silence qui en dit long sur ses sentiments à l'égard du MCA. Aussi, nous lui disons que notre trophée arraché de haute lutte, sur le terrain et non dans les coulisses nous l'obtiendrons parce que c'est notre dû ». La spa « Le Doyen MCA » est née Interrogés à propos des mesures que compte prendre le club suite à ce contentieux aggravé, selon les conférencier, « par l'attitude du numéro un de la FAF en nous signifiant d'aller nous adresser au ministère de tutelle pour réclamer notre droit », les responsables du Doyen évoquent sans la dévoiler « une stratégie pour récupérer leur dû » tout en annonçant : « Nous prendrons des mesures sous forme d'actions (ils ne veulent parler de boycott) qu'une fois avoir reçu la réponse des hautes autorités du pays à qui nous avons adressé une correspondance et si besoin est nous saisirons la justice. » Les dirigeants du MCA ont saisi l'occasion de cette rencontre avec la presse pour nous exhiber le registre du commerce de la SPA « Le Doyen MCA » tout fraîchement acquis. A ce propos, M.Tafat expliquera à l'assistance que « dans une première phase, la SPA démarrera avec un capital de 1 million de dinars. Dans la seconde phase, le capital s'ouvrira dans une semaine aux gros et petits porteurs. On prévoit même de capitaliser entre 35 et 45 milliards de centimes à raison de 1000 dinars l'action et enfin, la troisième phase qui s'étalera sur 2 à 3 années avec des apports externes qui fera monter le capital à environ 150 milliards de centimes. Par la suite le club sera entre les mains des plus importants actionnaires qui se compteront sur les doigts d'une seule main ». « Cependant, s'agissant d'un club ayant une âme, la présence de deux dirigeants d'honneur sera tolérée », conclura l'intervenant. La rencontre avec la presse s'achèvera sur une note pessimiste à travers les propos du président du conseil d'administration de la nouvelle SPA, en l'occurrence M. Bouhraoua qui avouera « n'avoir rien compris à cette histoire de professionnalisme et je doute fort que ses initiateurs qui n'ont fait qu'exécuter des instructions de la FIFA en la matière, aient compris quelque chose. D'ailleurs, même le cahier des charges n'a pas été transmis à l'avance aux clubs et que ces Messieurs de la FAF sachent que le MCA était le premier club algérien à ouvrir la voie des consécration continentale et qu'il été le seul club algérien ayant représenté toute l'Afrique au centenaire du Réal de Madrid. Le Mouloudia est un club à qui l'on doit vouer un grand respect ».