L'affaire de la panne ayant affecté, au mois de juin dernier, la station de pompage de Kikaya, au nord de la ville de Mila, considérée comme le cœur de tout le méga système du transfert de Beni Haroun, n'a pas livré tous ses secrets. Les informations y afférentes sont diluées au compte gouttes. Une source proche de la structure d'exploitation d'Alstom, qui a la charge de la maintenance et du suivi technique de ladite station, a, toutefois, rassuré que « la 2e pompe fonctionne normalement et que le remplissage du barrage-réservoir de Oued Athmania, alimentant l'axe Constantine-ElKhroub, ainsi que le sud de la wilaya de Mila, dont la daïra de Chelghoum Laïd, avec une capacité de retenue de 33 millions de mètres cubes, sera effectif vers la fin du mois en cours ». Quant à l'équipement analogue tombé en panne suite au déclenchement d'un incendie qui aurait uniquement détérioré le moteur, sa remise en état « pourrait prendre plus d'une année », a indiqué un responsable sous couvert de l'anonymat. À en croire la même source, des démarches appuyées sont entreprises par la tutelle en direction du constructeur de cette méga station afin d'amener ce dernier à réduire considérablement le délai de prise en charge de l'équipement dégradé. Il est à noter, par ailleurs, que dans le sillage de cet incident, deux ingénieurs employés à la société française Alstom auxquels il est reproché la non-exécution des ordres de la hiérarchie, le non-respect des procédures de travail et le manque de diligence dans l'accomplissement de leurs tâches, se sont vus infliger une sanction du 3e degré, à savoir le licenciement sans indemnités ni préavis. Les mis en cause menacent de recourir à la justice.