Le pétrole a continué à progresser hier, dépassant les 40 dollars le baril pour la première fois depuis mars, soutenu notamment par les perspectives de la reconduction de l'accord de l'OPEP + et les signes d'une reprise de la demande, après la crise du coronavirus, ainsi que la baisse des stocks américains. Une évolution positive de la courbe des prix de l'or noir qui satisfait d'ores et déjà les pays producteurs qui s'apprêtent à organiser un nouveau rendez-vous de concertation autour des seuils de production à adopter. «Lorsque le Brent approche les 40 dollars, c'est bon signe. Nous sommes sur la bonne voie», a ainsi déclaré un délégué de l'OPEP cité par l'agence de presse Reuters. A la veille de la réunion de l'Opep, le consensus qui se dégage autour de la prolongation des réductions de plusieurs mois rassure les marchés et pousse les deux repères de cotations vers des valeurs de plus en plus hautes. Ainsi, le Brent a plus que doublé, après avoir atteint un creux en 21 ans en dessous de 16 dollars en avril, lorsque le brut américain est devenu négatif. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés dont la Russie, ont entamé des réductions de 9,7 millions de barils par jour, soit environ 10% de la production mondiale mise sur le marché, avant la pandémie du coronavirus. Des réductions qui s'étaleront de mai à juin pour soutenir les prix. Dans ce contexte, l'OPEP +, encouragée par les signes de reprise du marché, envisage d'étendre la baisse de 9,7 millions de bpj au-delà de juin au cours de sa prochaine réunion. En plus de cette perspective, les prix du pétrole ont été poussés hier vers le haut par la publication du rapport de l'American Petroleum Institute qui a déclaré que les stocks de brut américain avaient chuté de 483 000 barils, suggérant ainsi que la surabondance de l'offre est en voie de disparition. Le rapport intervient juste avant le rapport officiel sur les approvisionnements édité par le gouvernement américain qui devrait confirmer cette tendance à la baisse des stocks américains. Hier, en cours de journée, les contrats à terme sur le Brent en août ont atteint un sommet de 40,53 dollars, le plus haut depuis le 6 mars. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) pour juillet s'est hissé au dessus de 37 dollars. Une tendance qui devrait, sauf surprise, se consolider à l'issue de la réunion de l'Opep +.