La moyenne du prix du baril de pétrole a nettement augmenté par rapport à l'année 2004. Selon des calculs faits par une source industrielle ,le panier de l'Opep qui est composé des onze qualités de brut des pays membres de l'Organisation a atteint la moyenne de 50,64 dollars le baril au 23 décembre 2005 contre une moyenne de 36,04 dollars le baril durant l'année 2004. Le WTI (Western Texas Intermediate) sur le marché de New York a quant à lui atteint une moyenne de 56,53 dollars le baril au 23 décembre 2005 contre une moyenne de 41,42 dollars le baril durant l'année 2004. Le Brent à Londres dont le prix se rapproche du brut de qualité Sahara Blend a atteint la moyenne de 55,03 dollars le baril au 23 décembre contre une moyenne de 38,24 dollars le baril durant l'année 2004. Avec ces niveaux, les prix du pétrole auront connu une hausse moyenne d'environ 40 % pour les différentes qualités de brut. Durant les derniers jours de l'année et à la veille du week-end de la Saint-Sylvestre, les prix ont repris leur tendance haussière, une tendance portée par deux éléments. Le premier est la déclaration, mercredi 28 décembre du ministre iranien du pétrole qui n'a pas exclu la possibilité d'une réduction de la production de la part de l'Opep lorsqu'elle se réunira le 31 janvier en conférence extraordinaire à Vienne.”Si la situation actuelle continue, il est possible que les prix chutent ” a t il indiqué Cette déclaration n'est pas isolée puisque d'autres ministres ont déjà référence à une éventuelle réduction de la production pour le deuxième trimestre 2006. Le président de l'Opep, le ministre koweïtien du pétrole ainsi que le ministre algérien de l'énergie et des mines, M.Chakib Khelil ont évoqué cette possibilité vu que l'offre en pétrole brut risque d'être supérieure à la demande durant le deuxième trimestre qui coïncide avec la fin de l'hiver dans l'hémisphère nord. Surtout que les services de la météo prévoient un hiver moins rude que celui de l'année dernière et ou les températures devraient être au dessus des normales saisonnières. A Alger, le ministre algérien de l'Energie et des Mines avait expliqué que la réunion de l'Opep avait été décidée pour le 31 janvier afin d'étudier la possibilité d'une réduction de la production en analysant la situation du marché pétrolier et les projections de la demande pour les deuxième et troisièmes trimestres de l'année 2006. Les visites du président de l'Opep en Chine et en Russie procèdent de la volonté de l'Opep de coordonner ses efforts avec deux grands pays qui ont une place importante sur le marché pétrolier, le premier en tant que gros consommateur émergeant et le deuxième en tant que deuxième producteur et exportateur au monde après l'Arabie Saoudite. L'Opep a besoin de connaître l' évolution de la demande de pétrole en Chine et l'évolution de la production de pétrole en Russie pour l'année 2006 afin d'intervenir pour la stabilité du marché et maintenir des cours qui ne remettent pas en cause les efforts d'investissements dans l'industrie pétrolière. Un autre facteur important est la reprise de l'activité pétrolière dans le Golfe du Mexique. Le recul des stocks américains en produits distillés et en essence ont aussi favorisé la tendance à la hausse. Toutes les prévisions faites ont été faussées par la réalité. Ce qui démontre la vigueur de la demande en produits pétroliers sur le marché américain. Le deuxième élément est l'état des stocks des produits pétroliers aux Etats Unis Selon les chiffres du département américain de l'énergie, les stocks d'essence ont connu une baisse de 1,2 million de barils durant la semaine écoulée et la demande en essence reste forte. Il en est de même pour la demande en distillats qui incluent le diesel et le fioul de chauffage. La demande reste forte pour ces produits et les stocks ont connu un recul de 900 000 barils selon les chiffres du département américain de l'énergie. Ces données ont permis aux prix de clôturer la séance de jeudi en hausse avec un baril de brent à 58,07 dollars à Londres et un baril de “light sweet crude ” à 60,32 dollars. La moyenne des prix du baril de pétrole pour l'année 2005 devrait se situer à près de 40 % d'augmentation par rapport à celle de l'année 2004. Une hausse qui devrait se consolider durant l'année 2006 si l'on se base sur les estimations de plusieurs experts ainsi que celle des organisations comme l'Agence Internationale de l'Energie.C'est du moins l'estimation faite par l'économiste en chef de cette Agence dans un entretien accordé à un quotidien allemand Berliner Zeitung et publié mercredi passé.