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Patrick A. Taran. Spécialiste principal de la migration au Bureau international du travail (BIT)
« Nous voulons une immigration sélective »
Publié dans El Watan le 04 - 04 - 2005

Peut-on avoir un panorama sur la migration de la main-d'œuvre du Maghreb vers l'Europe ?
La migration de la main-d'œuvre du Maghreb vers l'Europe est très importante. Nous n'avons pas de chiffres précis sur cette sous-région, mais je peux vous dire qu'une bonne partie des quelque 25 millions de migrants, recensés au sein de l'Union européenne (UE), sont des Maghrébins. Il y a, bien entendu, des migrants de l'Europe de l'Est, de l'Afrique subsaharienne et de l'Asie. On trouve une certaine prédominance des Maghrébins dans les anciens Etats colonisateurs, notamment en France, Espagne et Italie. La mobilité des personnes est impressionnante. Elle est due d'abord à la tendance globalisante du monde, mais aussi au facteur de l'emploi. La démographie en Europe est en décroissance continue. Les besoins en main-d'œuvre étrangère augmentent.L'Europe sera de plus en plus demandeuse de la main-d'œuvre étrangère et, jusque-là, cette question n'a réellement pas été encore prise en charge. Un grand débat est maintenant engagé pour trouver la meilleure manière de gérer cette problématique.
La main-d'œuvre étrangère a-t-elle des droits et bénéficie-t-elle du même traitement que les travailleurs nationaux, tel que mentionné dans les lois européennes relatives au travail ?
Il y a deux catégories de migration : légale et clandestine. La question se pose sérieusement pour la seconde catégorie. Les postes de travail classés en Thirdly Jobs (le travail de la troisième catégorie), à savoir tout emploi sale, difficile et périlleux, sont pris par la main-d'œuvre migrante, parce qu'il n'y a plus d'effectifs dans la force de travail nationale qui sont prêts à accepter ces jobs. On les trouve généralement dans la construction, l'agriculture et les services. La présence clandestine de cette main-d'œuvre étrangère sur les terres européennes ne constitue pas en soi une menace. Celle-ci réside plutôt dans l'absence de prise en charge de ces flux migratoires en dégageant les moyens nécessaires pour les gouverner. Il y a actuellement des entreprises et des employeurs européens qui profitent de cette situation et qui souhaitent que les migrants clandestins restent en situation irrégulière, parce que cela leur permettra de les exploiter avec des salaires bas, loin de refléter le niveau de vie des salariés européens.
Comment peut-on remédier à cette situation ?
L'important maintenant, c'est de reconnaître qu'il y a un besoin en main-d'œuvre étrangère et de la gérer en mettant les travailleurs migrants dans des situations légales, conformément aux lois européennes, ce qui permettra de préserver les bonnes conditions de travail en Europe. C'est aussi d'arriver à maîtriser et à contrôler ces flux migratoires. Cela doit constituer un défi pour les pays maghrébins, terres de transit des migrants venant de l'Afrique subsaharienne. C'est ainsi que la coopération entre le Maghreb et l'Europe pour gérer convenablement ce phénomène doit être renforcée. Et il est conseillé de gérer d'abord et surtout la question de l'immigration qui arrive aux pays maghrébins.
Vous chapeautez un projet de l'UE au Maghreb qui traite de la question de la migration. Peut-on connaître ses grands axes ?
C'est un projet pilote qui a pour objectif d'aider les pays du Maghreb arabe à prendre connaissance du phénomène migratoire de telle sorte à pouvoir le maîtriser et le contrôler. Actuellement, il y a peu de données, chiffrées surtout, sur l'immigration au Maghreb. L'idée de ce projet, c'est de mettre en place justement des organismes d'évaluation et de statistiques qui auront pour mission de collecter les informations nécessaires en collaboration avec l'ensemble des institutions des ces pays, de les analyser à même de tirer des conclusions.
Quels sont les facteurs stimulateurs de la migration ?
Il y a deux causes. La première est liée à la rareté de l'emploi dans les pays sous-développés, sinon les migrants partent à la recherche d'un travail décent. Le taux de chômage est très élevé en Afrique et la jeunesse demeure la plus touchée. La seconde cause est relative à la demande qu'expriment les pays européens en main-d'œuvre.


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