Nouveau coup dur pour la Confédération africaine de football (CAF). Après le report de ses compétitions majeures (CAN et CHAN) et l'annulation de la CAN féminine qui lui a valu les foudres de la FIFA, l'instance faîtière du football africain n'a toujours pas trouvé de domiciliation pour les demi-finales et la finale de la Ligue des champions, qui doivent se disputer au mois de septembre prochain sous le format d'un Final 4. Décidées lors de son comité exécutif tenu le 30 juin dernier, la LDC et la Coupe de la CAF devaient s'achever en tournoi à match unique (Final 4) et dans un seul pays. Si pour la Coupe de la CAF l'instance d'Ahmad Ahmad a choisi le Maroc, elle espérait le concours du Cameroun pour abriter le Final 4 de la LDC avec comme affiches des demi-finales qui opposeront le Raja de Casablanca au Zamalek et le Wydad Casablanca à Al Ahly. Les deux parties ont même envisagé que le nouveau complexe sportif de Japoma à Douala accueillerait le Final 4, et il ne restait que la confirmation des autorités camerounaises. Mais voilà, le Cameroun que la CAF a sollicité, il y a quelques jours, et qui devait en principe accepter la proposition, l'a finalement rejetée, avant-hier samedi en fin de journée. Motif invoqué officieusement, puisque rien n'a été communiqué à ce sujet : «L'évolution inquiétante de la situation sanitaire due au Covid-19», selon un responsable au sein de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Une autre source au sein du ministère des Sports camerounais évoquera pour sa part un tout autre motif : «En réalité, le Cameroun n'a pas refusé d'organiser ces matchs. Mais, compte tenu des fortes pluies qui arrosent généralement la ville de Douala au mois de septembre, nos autorités ont demandé un report d'un mois à la CAF. C'est à ce niveau que la décision liée au refus d'organiser ces matchs a été prise». Le rejet du Cameroun, qui met la CAF dans un sérieux embarras, puisque cette dernière devra trouver un pays qui accueillera le Final 4 de la LDC dans les plus brefs délais, à un mois et demi de l'échéance qu'elle s'est fixé pour achever les compétitions inter-clubs. En effet, avec la crise de Covid qui touche la majorité des pays africains, difficile de convaincre les Etats d'accueillir les trois matchs de la Ligue des champions. LE RWANDA, ABU DHABI ET DUBAI COMME SOLUTION Peu de choix se présentent désormais à la CAF pour disputer le Final 4 de la LDC. Selon certaines indiscrétions, l'instance que dirige Ahmad Ahmad songerait déjà au Rwanda. Un pays qui n'a pas connu une propagation importante de la pandémie. Mais là encore, il reste à la CAF de formuler la demande à l'Etat rwandais, qui pourrait lui aussi suivre le chemin du Cameroun, en déclinant l'offre de la CAF. A moins que la CAF ne délocalise carrément le tournoi hors du continent, en acceptant l'une des offres émanant des pays du Golfe, plus précisément des Emirats arabes unis, où deux Etats se sont proposés à accueillir l'événement tous frais payés. Il s'agit, comme indiqué dans l'une de nos livraisons, d'Abu-Dhabi et de Dubaï. Là encore, rien n'est fait, puisque les membres du comité exécutif de la CAF ont insisté pour que la Ligue des champions s'achève sur le sol africain. Mais avec les choix limités, pour ne pas dire inexistants qui s'offrent à la CAF, cette dernière risque-t-elle de revoir sa position ? Réponse dans les prochains jours.