Les prix du pétrole rebondissaient nettement hier en début d'échanges européens, aidés par un dollar faible dans un marché toujours inquiet des perspectives de reprise économique après des indicateurs macroéconomiques mitigés. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 76,91 dollars, en progression de 1,28 par rapport à la clôture de la veille. Pour son dernier jour d'échange, le contrat pour livraison en septembre était descendu lundi jusqu'à 74,53 dollars, le plus bas niveau enregistré depuis un mois. Le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre grimpait de 1 dollar à 76,91 dollars. Les prix de l'or noir bénéficiaient surtout d'un affaiblissement de la devise américaine, susceptible d'encourager les achats de matières premières libellées en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises, mais le marché restait cependant sur ses gardes, relevaient les analystes. Dernier indicateur paru, l'indice ZEW, qui reflète les attentes des milieux financiers pour l'économie allemande, s'est ainsi replié en août de 7,2 points à 14,0 points, ressortant très en deçà des attentes des économistes. De même, l'activité manufacturière de la région de New York en août a moins accéléré que prévu, signe que « la croissance de l'activité reste modérée », a indiqué lundi la branche locale de la Réserve fédérale américaine (Fed). Les chiffres de la croissance nippone avaient montré lundi un net ralentissement au deuxième trimestre (+0,1% en termes réels par rapport au 1er trimestre). Les investisseurs se montraient également attentistes, avant la publication des estimations hebdomadaires de l'association professionnelle API (American Petroleum Institute), première indication sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis avant les chiffres du département de l'Energie (DoE) publiés mercredi dernier. Les stocks d'essence, particulièrement surveillés en cette période estivale d'importants trajets en voiture, auraient baissé de 500 000 barils et les distillats (diesel et fioul de chauffage) auraient pour leur part progressé de 700 000 barils.