La Confédération africaine de football (CAF) aura bien du mal à achever ses deux compétitions interclubs (Ligue des champions et Coupe de la CAF, ndlr), arrêtées au stade des demi-finales, et qu'elle compte reprendre au mois de septembre prochain, en raison de la contestation officielle de certaines formations engagées dans les deux tournois. Ainsi, après l'Egypte qui a officiellement contesté l'annulation du Final 4 de la Ligue des champions décidée le 30 juin dernier par le comité exécutif de la CAF, en revenant à l'ancien format avec des matchs en aller et retour, suite au refus du Cameroun d'organiser le Final 4, c'était au tour, jeudi dernier, des Guinéens de Horoya AC, de remettre en cause le déroulement du tournoi final de la Coupe de la CAF au Maroc, dont deux équipes (Hassania Agadir et Renaissance Berkane) sont en lice pour un ticket en finale. Après les réserves de l'entraîneur du Horoya, le Sénégalais Lamine Ndiaye qui avais remis en cause l'absence du principe de neutralité de la CAF en désignant le Maroc pour abriter le Final 4 de la Coupe de la Confédération, la direction du club guinéen a décidé de protester officiellement, en refusant de jouer le tournoi au Maroc, en raison de la présence de deux clubs marocains. Une protestation officielle transmise par la direction du Horaya, à travers une missive adressée, en fin de semaine dernière, à l'instance faîtière du football africain, en exigeant de cette dernière de revoir le format des demi-finales et de la finale de la Coupe de la Confédération. «Nous vous suggérons pour une meilleure gestion conformément aux règles de neutralité de procéder à l'application du format aller/retour ou de choisir un terrain neutre aux quatre équipes en compétition», lit-on dans le courrier adressé par la direction du club guinéen à l'instance. Une contestation émise aussi par les Egyptiens, puisque l'adversaire de Horoya en demi-finale n'est autre que le club de Pyramids, qui a lui aussi haussé le ton, à travers la Fédération égyptienne, en mettant en exergue l'absence de neutralité dans le choix de la CAF, en désignant un pays (le Maroc, ndlr), qui aura à coup sûr un représentant en finale de la Coupe de la CAF, avec un avantage certain du terrain. Démasqué publiquement, avec un favoritisme criant à l'égard des clubs marocains, avec d'un côté Agadir et Berkane qui disputeront la finale de la Coupe de la CAF en terre marocaine, alors que les deux clubs de Casablanca, le Raja et le Wydad n'auront pas à disputer un Final 4 en terre égyptienne, face respectivement au Zamalek et au Ahly en Ligue des champions, alors que l'Egypte s'était proposée d'accueillir le tournoi, la CAF du Malgache Ahmad Ahmad, qui en transgressant ses propres règles et dans les deux compétitions, pour favoriser les clubs marocains avec des décisions contradictoires, aura bien du mal à rectifier le tir et sauver ces deux compétitions interclubs majeures.