Une grève générale a été enclenchée hier, touchant la majorité des établissements de la wilaya, pour protester contre la répression policière qui a ciblé dimanche, aux abords de la direction de l'éducation, plus de 600 enseignants vacataires, qui revendiquaient le paiement de leurs salaires qu'ils n'ont pas perçus depuis plus de 2 années. Le mouvement de grève a été initié par 4 syndicats de l'éducation, qui ont improvisé une impressionnante marche d'enseignants qui se sont solidarisés, affichant une véritable détermination à en découdre avec ces abus. Laquelle détermination a forcé le respect de la population m'silie, après que les internautes en aient fait écho sur les réseaux sociaux. Une violence inouïe a caractérisé l'intervention des forces de l'ordre. Une partie des policiers, nous a-t-on relaté, s'est attelée à saisir les téléphones portables au moment où d'autres s'adonnaient à distribuer les coups de matraque sans distinction aucune. Hommes et femmes ont été blessés, parmi lesquels un vacataire a eu l'épaule complètement déboîtée. Huit enseignants ont été interpellés. Le mouvement de grève a été initié après le refus du directeur de l'éducation de recevoir une délégation des protestataires. Ces derniers ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya, sollicitant une entrevue avec Abdelkader Djellaoui, wali de M'sila, et scandant : «Il ne s'agit plus aujourd'hui de salaires, mais de dignité !» Les représentants des quatre syndicats n'ont pas été reçus par le wali. Des voix se sont élevées pour dénoncer les «défaillances» de la direction de l'éducation. Parmi ces voix, il y a celle du représentant de l'Enpef qui parle «d'incompétence à confectionner le plan de gestion des ressources humaines qui est à l'origine de reports successifs du paiement des salaires des 600 enseignants vacataires, qui n'ont pas été portés sur les prévisions des budgets». Ces enseignants qui sont aujourd'hui sans le sou souffrent le martyre. Advertisements