-Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vient de valider votre dossier de demande de formation doctorale en sciences de l'information et de la communication, pour la première fois, depuis l'ouverture de cette filière à l'UMMTO. Comment voyez-vous cette décision ? Après avoir préparé un dossier complet qui contient tous les documents administratifs nécessaires et le canevas de l'offre doctorale, nous avons signé un partenariat avec l'école supérieure de journalisme d'Alger et le laboratoire de recherche médias, usages sociaux et communication (MUSC). Puis, j'ai déposé mon projet, en bonne et due forme, auprès des services concernés. Quelques mois plus tard, nous recevons la réponse du ministère de tutelle que je considère comme une décision équitable, car notre projet a toutes les chances d'être validé dans la mesure où c'est la première fois que l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou obtient une formation doctorale dans les sciences de l'information et de la communication, alors que la filière en question a vu le jour à l'UMMTO, en 2010. Il est évident aussi que la possibilité de poursuite de la formation de 3e cycle en SIC au sein de notre université encouragera nos étudiants à travailler davantage. De nouveaux projets sont aussi nécessaires pour notre filière. -Avant l'ouverture de la formation doctorale en SIC à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, votre département a, durant presque une décennie, assuré des formations de licence et de master, dans la filière précitée, à des centaines d'étudiants. Pouvez-vous nous parler de cette période ? Nous avons commencé la formation de licence avec 28 étudiants. L'administration de notre faculté, à sa tête, le défunt professeur Brahim Salhi, nous a beaucoup encouragés. Elle avait misé sur une équipe de jeunes doctorants que nous étions pour lancer cette filière à l'université de Tizi Ouzou. Elle n'avait, d'ailleurs, jamais ménagé aucun effort pour nous aider à aller de l'avant. Depuis, le nombre d'étudiants augmente d'année en année pour en atteindre des centaines, en 2013, année où nous avions ouvert le master dans trois spécialités, à savoir médias et société, institutions et gestion des médias et communication d'entreprise. Des enseignants permanents assistés par des vacataires ont ainsi assuré les cours et les travaux dirigés ainsi que l'encadrement des mémoires de fin de cursus réalisés en langues arabe et française, sur des thématiques ayant trait au journalisme et aux autres volets inhérents aux sciences de l'information et communication. Et dans le but de toucher à l'environnement socioéconomique de la région, nous avons également fait soutenir des travaux de recherche, en master, sur la gestion de la communication dans les différentes institutions et entreprises de la wilaya de Tizi Ouzou. -Pouvez-vous nous parler aussi d'autres projets en perspective pour votre filière ? Oui, nous avons réalisé beaucoup de projets et nous comptons aussi en faire d'autres. Je dois souligner, en outre, l'ouverture de la spécialité de master en audiovisuel depuis 2017 et l'acquisition d'un studio pour assurer des cours et travaux pratiques dans ce domaine. Nous assurons aussi des formations dans deux autres spécialités, à savoir la communication organisationnelle et communication de masse et nouveaux médias. Notre équipe, et avec l'aide de certains enseignants qui ont eu une expérience de terrain dans la pratique journalistique, a réussi aussi l'exploit d'éditer un journal périodique au sein de notre faculté (La Gazette de l'Etudiant). C'est un support d'information papier réalisé par nos étudiants sous l'encadrement des enseignants et avec le soutien de l'administration de la FSHS. Il s'agit d'un journal qui traite de différents sujets pour permettre aux étudiants de s'initier à l'écriture journalistique et les techniques de montage et d'infographie. Le contenu de ce journal est issu des travaux d'étudiants durant les séances pédagogiques, notamment dans les modules ayant trait à la presse comme les techniques de rédaction, les genres journalistiques et secrétariat de rédaction. Actuellement, nous préparons le 3e numéro de cette publication qui sortira avant la fin de l'année en cours. Il portera sur la crise sanitaire provoquée par l'apparition de la pandémie du coronavirus. Je veux dire, par ailleurs, que nous avons d'autres projets en chantier comme la réalisation d'une station radio au niveau de notre faculté, d'une salle d'archives et vidéothèque, d'un laboratoire (Communication, information et culture) ainsi que la création d'une revue scientifique indexée. J'ai omis de parler, au préalable, d'autres travaux de reportages télévisuels réalisés par nos étudiants. Des documentaires sur le patrimoine culturel local, des portraits sur des personnalités sportives et des comptes rendus d'événements sont, chaque année, réalisés par les étudiants. Aussi, je peux dire qu'il y a beaucoup de choses qui se font au sein de notre faculté. Il y a aussi de la volonté pour aller de l'avant dans l'encadrement pédagogique et dans la recherche scientifique aussi. Advertisements