Les travaux de réalisation de l'hôpital de 60 lits à Bouzeguène butent sur un problème de financement. L'entreprise Cosider en charge de ce projet lancé en février 2019 réclame au maître d'ouvrage, la direction de la santé de la wilaya de Tizi Ouzou, environ 50 milliards de centimes qui représentent les prestations réalisées, soit un taux d'environ 30% du budget de l'hôpital, selon des sources locales. Selon le président d'APC de Bouzeguène, Rachid Oudali, qui a attiré l'attention des pouvoirs publics à travers une vidéo postée sur son compte, l'entreprise Cosider est dans l'attente de paiement de deux situations financières déposées auprès de la DSP, ainsi que l'attachement de la situation relative aux travaux supplémentaires. L'infrastructure qui a atteint un taux d'avancement de 90 % pourra être livrée dans une année si les contrats entre les différentes parties sont respectés, a estimé le maire de Bouzeguène. En août dernier, le chantier de cet hôpital a connu un arrêt suite à une grève ouverte enclenchée par les travailleurs de l'entreprise publique Cosider pour réclamer l'amélioration de leurs conditions de travail et le payement de leurs arriérés de salaire. La future structure de santé de Bouzeguène implantée au lieudit Imoughlawène, prévue sur une superficie de 2,4 hectares pour un délai de réalisation de 30 mois, enregistre un retard sensible suite aux oppositions et à la polémique induite par le choix du terrain. A son achèvement, cet hôpital de proximité inscrit au titre du plan quinquennal 2015/2019 comprendra un service des urgences H24, des spécialités dont la médecine générale, la pédiatrie, la gynécologie, une maternité, un bloc opératoire et des services annexes dont un bloc d'imagerie médicale et un laboratoire d'analyses médicales. Très attendue par la population de cette région montagneuse située à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, cet hôpital atténuera certainement les souffrances des malades et des parturientes, qui se voient contraints de rallier l'EPH d'Azazga, la ville la plus proche (27 km) dans des conditions d'évacuation très pénibles, notamment en hiver où toutes les routes sont bloquée par la neige. Advertisements