Les agressions perpétrées au niveau des réseaux de gaz et d'électricité dans les différents chantiers de la capitale ont généré de grandes pertes financières estimées à 260 millions de dinars et un sérieux manque à gagner en terme d'énergie. Une situation qui a poussé les responsables de Sonelgaz à réfléchir à une solution permettant l'échange d'informations entre différentes entreprises et institutions afin d'éviter de nouveaux incidents. Mustapha Guitouni, directeur général de la distribution de Sonelgaz à Alger, propose, à cet effet, la création d'un organisme disposant de toutes les informations relatives aux différents réseaux souterrains liés à la distribution du gaz, de l'électricité, de l'eau potable ainsi que les conduites d'eaux usées. Il s'agit d'une première en Algérie, puisque, jusqu'à présent tous ces réseaux ont été installés sans qu'il y ait échange d'informations entre les différentes entreprises chargées de les mettre en place. D'après le directeur général, l'organisme en question devra disposer d'une banque de données détaillées sur les différents réseaux existant dans le sous-sol algérois. « L 'organisme dont je propose la création doit avoir l'appui d'une institution spécialisée dans le domaine de la cartographie. Elle aura pour tâche de mettre au point un plan détaillé des différentes conduites existant dans le sous-sol », explique M. Guitouni. Il fera remarquer, par ailleurs, que « certaines entreprises de travaux publics et autres sont censées actualiser de façon régulière les informations qu'elles fournissent ». L'organisme proposé par le directeur général devra être une référence pour toutes les entreprises envisageant d'entreprendre des travaux dans le sous-sol de la capitale. « Toutes ces entreprises et organismes doivent obligatoirement solliciter cette banque pour obtenir une autorisation et des plans en rapport avec le terrain à exploiter », indique M. Guitouni. Notre interlocuteur souligne que la création d'un organisme de ce genre a déjà fait ses preuves à l'étranger, il assure que cette solution « permettra à l'Etat d'économiser des milliards de centimes ». Afin de concrétiser cette solution « des contacts sont prévus avec la wilaya d'Alger, l'Institut national de cartographie (INC) ainsi que d'autres institutions telles que l'AADL et l'EPLF », dira M. Guitouni.