Le Front des forces socialistes (FFS) a décidé, aujourd'hui, de ne pas participer aux élections législatives du 12 juin prochain. La résolution a été adoptée à l'issu d'une réunion extraordinaire du Conseil national du parti qui s'est tenue au Centre international de jeunesse de Sidi fredj (Ouest d'Alger) et qui a duré plusieurs heures. La position du plus vieux parti de l'opposition avait tenu en haleine, toute la journée, la scène politique nationale dans la mesure où rien n'était clair au préalable quant à l'issu de cette réunion extraordinaire. C'est le déplacement de deux responsables du parti, en l'occurrence, Youcef Aouchiche, premier secrétaire national, et Hakim Belehcel, membre de l'instance présidentielle, au palais d'El Mouradia pour rencontrer le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le 14 février dernier qui a fait planer le doute. Belehcel a pourtant déclaré sur les colonnes de notre journal le 21 mars dernier que «les élections ne constituent pas la solution à la crise multidimensionnelle qui secoue le pays». Par conséquent, ces derniers jours, plusieurs membres du Conseil national et un nombre de responsables de ses structures de base se sont prononcés pour le boycott de l'élection. D'ailleurs, ce matin, des militants se sont déplacés vers le siège national du parti, puis à Sidi Fredj où se tenait la réunion, pour réaffirmer leur position de rejet de ces législatives. Le FFS s'ajoute donc à la liste des formations politiques qui ont décidé de faire l'impasse sur ce rendez-vous électoral à l'image du RCD, PT ou bien UCP. Les législatives du 12 juin prochain auront lieu donc sans les partis de l'opposition. Advertisements