Les retraités de l'entreprise Céramique de la Tafna de Maghnia se sont rassemblés devant le siège local de la Caisse nationale de retraite. Au total, 811 ex-salariés, partis à la retraite entre 2002 et 2017, ont été surpris de constater que leur pension a été réduite comme une peau de chagrin, en plus, ils ont été sommés par la Caisse nationale de retraite de rembourser un «trop perçu» qui, pour beaucoup d'entre eux s'élève à 2 millions de dinars. «C'est tout simplement hallucinant, à la veille du ramadan, la CNR nous ''offre'' un cadre, celui de dévaluer notre maigre pension et nous obliger à rembourser des millions qu'on n'a pas», confesse amèrement Noureddine A. M. Aidouni, représentant du syndicat, explique que «cette décision de la CNR est incompréhensible et la procédure de dévaluation des pensions et la notification de remboursement envoyée aux retraités est illégale». Selon le syndicaliste, au début des années 2000, les salaires des travailleurs étaient bas, d'où la décision de l'entreprise de les revoir à la hausse. «Notre entreprise, bien entendu, versait les cotisations comme l'exige la loi. D'ailleurs, une convention dans ce sens a été signée par l'employeur, notre syndicat et l'inspection du travail. Tout a été réglementaire. Aujourd'hui, sans prévenir, la CNR nous surprend avec des notifications de réduction de pension et de remboursement de millions de dinars pour des retraités qui n'ont pas de quoi boucler la fin du mois…», s'insurge, M. Aidouni. Les victimes de cette procédure se sont rassemblés devant le siège local de la Caisse pour protester contre cette décision. Tous tenaient des notifications et des fiches de paie. La direction de la CNR de Tlemcen dit avoir appliqué une note de sa tutelle, sans trop de détails. Les 811 retraités ont décidé de se déplacer à la direction générale de la CNR à Alger pour recouvrer leur droit, le cas échéant, ils auront recours à la justice. Advertisements