La livraison des tronçons d'autoroute Lakhdaria-Bouira et Bouira-Adjiba (33 km et 26 km) a été fixée à octobre 2005 par le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, en visite d'inspection et de travail hier dans la wilaya de Bouira. Celui-ci a déclaré sur un ton sans réplique ne tolérer aucun retard, fût-il d'une heure dans l'exécution du projet. A Lakhdaria où Ghoul entouré de sa délégation s'est fait expliquer le projet en question qui comporte un lot de routes de 32,700 km et un lot d'ouvrages d'art composé de 25 ponts et 3 viaducs et à Kadiria où il a assisté à la livraison du contournement de cette localité, long de 10 km, le ministre a insisté tout particulièrement sur l'accélération du processus d'expropriation des terrains se trouvant sur le tracé de l'autoroute et sur la valorisation du côté environnemental du projet par la plantation d'arbres sur les côtés de l'autoroute. Mais c'est à partir de Aïn Chriki (Djebahia) où se construit le tunnel qui comporte deux tubes longs l'un de 1200 m et l'autre de 1100 m que le ministre a commencé à perdre son sang-froid au vu des retards accumulés. Le délai de livraison du tube de 1200 m a été fixé à septembre 2005 alors que celui de 1100 à juin 2006. Le ministre, qui a pénétré jusqu'au bout du tunnel, a appris qu'il restait 240 m à creuser sur le premier tube, alors qu'il demeurait 900 m pour le second. En visitant le viaduc de Oued Erkham, long de plus de 700 m et haut de 140, le ministre a exigé la reprise des travaux dans les plus brefs délais et promis aux ouvriers qui n'ont pas touché leur salaire depuis des mois qu'ils seront payés le plus tôt possible par l'Etat. Notons que c'est Garboli qui remplace depuis mars dernier Geco, ayant fait faillite, pour l'exécution du viaduc. A Aïn Turc, le ministre a donné les instructions pour qu'une solution soit trouvée dans les 10 jours qui viennent au problème posé par le glissement de terrain qui a affecté l'autoroute sur 100 m. Au niveau du viaduc d'El Esnam, le ministre s'est encore emporté en constatant que certains travaux ont été confiés à des tâcherons. « Je ne veux pas de bricolage, lança-t-il. L'autoroute n'est pas un chemin communal. Je veux des entreprises de haut niveau de qualification. » Il devait là aussi mettre tout particulièrement l'accent sur le respect des délais qui sont de 30 mois pour ce tronçon à partir du 13 avril 2004, ainsi que sur le plan qualité et sécurité conformément aux normes internationales.
