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CRASC : La revue Inssaniyat s'intéresse au hirak
Publié dans El Watan le 05 - 05 - 2021

«Hirak, enjeux politiques et dynamiques sociales», est le titre générique d'une douzaine de contributions qui viennent d'être publiées en deux tomes dans le nouveau numéro de Inssaniyat, revue qu'édite périodiquement le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d'Oran.
«Le hirak revendique et met en action un processus de la reconstruction du récit national à partir de nouveaux paradigmes politiques et sociétaux dont les fondements philosophiques s'articulent autour des idées de démocratie et de modernité», conclut, entre autres, la chercheuse Fatma Oussedik qui a tenté dans sa contribution de comprendre «la dimension sociale et anthropologique du discours des manifestants». «Ce discours se décline dans des slogans emblématiques dont la charge et les dimensions politiques sont fortes», souligne-t-elle.
Dans une contribution intitulée Le hirak : les ordres discursifs d'un mouvement en gestation, le chercheur Karim Ouaras écrit : «Soucieux de bâtir un Etat de droit, les Algériens occupent massivement l'espace public pour clamer haut et fort leur détermination à en finir avec le système politique qui gouverne l'Algérie depuis 1962. Le mouvement révolutionnaire en cours constitue une agora où les ordres discursifs ''d'en haut'' et ''d'en bas'', se croisent, se concurrencent et s'affrontent suivant différentes stratégies.»
A partir d'observations de terrain faites à Oran et à Alger, la contribution de ce chercheur «interroge des pratiques langagières et des discursivités émanant du hirak». «Se révélant sous forme de slogans, chants, dessins, vêtements, danses, chorégraphies, drapeaux et emblèmes, ces pratiques langagières, dévoilant une richesse discursive, aident à saisir et à mesurer la profondeur des mutations qui caractérisent la société algérienne d'aujourd'hui», résume ce chercheur.
Dans une autre contribution ayant pour titre «Contester le hirak : essai d'analyse du discours», le chercheur en histoire, Amar Mohand-Amer, décortique quant à lui «la littérature politique consacrée au discours de réfutation et de déconstruction relatif à la dynamique politique et sociale induite par le mouvement du 22 février 2019».
Ce chercheur distingue deux aspects liés au discours de contestation du hirak. Des aspects que cet historien considère comme «pertinents et répondant à des interrogations majeures pour l'intelligibilité du processus de récusation du hirak». «Le premier renvoie, observe-t-il, aux présumés liens et accointances du mouvement du 22 février avec des puissances, officines ou organismes externes. Le second se décline par des questionnements autour de son unité et homogénéité dans la durée», explique ce chercheur.
De son côté, la chercheuse Aïcha Benamar a axé son enquête sur la mobilisation féminine au sein du Le hirak. «La participation féminine aux marches révèle certains signes suscitant quelques interrogations», note-t-elle.
Ce travail est basé sur des entretiens menés par trois doctorantes qui ont participé aux marches et qui ont «permis d'appréhender les principaux déterminants de cette mobilisation». La chercheuse s'est notamment penchée sur plusieurs interrogations : «En quoi la sociologie des mouvements sociaux permet-elle d'analyser cette participation ?
La participation des femmes dans le mouvement remet-elle en cause la doxa quant à leur sous-participation, en dehors du militantisme partisan ?
Quelles sont les différentes logiques d'action de cette mobilisation féminine ?». Enfin, dans une contribution liée à l'histoire et aux enjeux mémoriels en rapport avec le hirak, le chercheur Hassan Remaoun a axé son travail autour du slogan Novembria-Badissiya et de son envers Dawla madania (Etat civil).
Cet historien met en lumière des «relectures par les courants en confrontation au sein du hirak, en s'interrogeant sur les différentes articulations opérées au sein de ce mouvement social entre politique, identité, mémoire et histoire. Il est question également à leurs références au militaire, au religieux et à l'Etat, avec les enjeux que cela implique pour l'Algérie contemporaine».
A travers sept autres contributions, des chercheurs ont travaillé sur une multitude d'aspects liés au hirak.
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