Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a nommé, hier, les membres du nouveau gouvernement que dirige le Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane, lequel, c'est une première du genre, conserve le poste de ministre des Finances qu'il occupait avant sa désignation à la tête de l'Exécutif. D'ailleurs, il n'est pas le seul à garder son portefeuille ministériel. Plusieurs personnalités sortantes ont été reconduites. La nouvelle équipe gouvernementale est, certes, restreinte, mais reste toujours étoffée : le nouveau gouvernement est composé de 34 ministres, 15 d'entre eux, soit près de la moitié, ont été maintenus. Kamel Rezig, qui a marqué de son empreinte le département du Commerce en raison de certaines de ces maladresses, garde son poste. Mieux, on lui a attribué également le secteur de la Promotion des exportations. Les dernières déclarations de Rezig concernant la «criminalisation» de l'usage de toute autre langue que l'arabe sur les enseignes commerciales ont provoqué de vives réactions. Sans omettre la crise du lait et de l'huile. Kamel Beldjoud garde également son poste de ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, de même que Abderrahmane Benbouzid qui reste au département de la Santé et de la Réforme hospitalière. Selon certaines sources, le maintien de M. Benbouzid était prévisible et attendu au regard de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19 qui est toujours d'actualité. Il était infructueux, nous explique-t-on, d'opérer un changement à la tête de ce secteur en ces temps de crise. M. Benbouzid a été installé au poste de ministre peu de mois avant le début de la pandémie d'où l'importance, nous dit-on, de son maintien. Lotfi Benbahmed, ministre de l'Industrie pharmaceutique, qui a promis de «révolutionner» le secteur, garde lui aussi son portefeuille. Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, qui a la haute main sur les médias, reste à son poste, de même pour Mohamed Arkab, ministre de l'Energie et des Mines. Mohamed Tarek Belarbi garde son poste de ministre de l'Habitat. Ce dernier, un proche de Tebboune, était avant sa désignation au poste de ministre directeur général de l'AADL. L'autre personnalité qui garde son poste est Abdelhamdi Hamdani, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. D'après son entourage, il a tenté depuis sa nomination de «redynamiser» un secteur confronté à de multiples problèmes. Mme Krikou reste au gouvernement et garde son poste de ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, très convoité par les partis de la mouvance islamiste, n'a pas changé de main puisque Youcef Belmehdi est maintenu. De même pour le poste de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui reste entre les mains de Abdelbaki Benziane. Advertisements