La ville de Chlef est connue pour son extrême chaleur en été, comme cela est le cas depuis quelques semaines où le thermomètre atteint jusqu'à 40 degrés à l'ombre et qui a encore grimpé depuis hier samedi. Le phénomène s'est plutôt accentué ces trois dernières décennies avec l'assèchement de l'oued Cheliff, la forte pollution atmosphérique générée par le flux important de véhicules et de poussières, le manque de reboisement urbain, la déforestation qui a touché la ceinture verte érigée autour de la ville et l'absence dramatique de points fraîcheur, tels que les espaces verts, les piscines, fontaines publiques et autres lieux de sortie nocturne pour les familles. Pis encore, les quelques espaces verts au centre-ville sont dans un piteux état, au grand dam de la population locale. Les deux jets d'eau aux deux carrefours de la RN 4 traversant le sud de la ville sont à l'arrêt depuis des mois et le déficit en piscines s'accroît obligeant les jeunes à se ruer sur des points d'eau au péril de leur vie. La forêt périurbaine épargnée jusque-là par l'extension des constructions, attend toujours d'être transformée en frorêt récréative comme celle de haï Zeboudj et de la zone 9 à haï Nasr. Les habitants s'interrogent sur la situation désastreuse dans laquelle se trouve ce pan important de la vie sociale, à savoir le patrimoine environnement urbain. «Sommes-nous condamnés à rester cloîtrés chez nous par des températures supérieures à 43 degrés, en particulier le soir ?». «Pourquoi n'encourage-t-on pas les opérateurs privés à investir dans ce créneau, à l'instar d'autres wilayas ?» s'interrogent-ils avec dépit. En fait, à chaque saison estivale, le manque criant de lieux de loisirs et de divertissement au siège de cette wilaya de 1200 000 habitants, revient au devant la scène et avec un profond sentiment d'incompréhension sur le sort réservé à l'environnement naturel et autres espaces verts au centre-ville, dont l'aménagement avait pourtant coûté de l'argent à la collectivité locale. Advertisements