Aomar Hallou, son nom à l'état civil, est toujours fier d'exhiber ses poèmes mais aussi de les faire lire et partager. Il en a déjà réuni plus d'une centaine dans un recueil qu'il espère bientôt éditer mais, à chaque fois, il en sort encore de sa poche d'autres, tantôt de simples feuilles noircies et tantôt d'autres qu'il a glissées entre ses papiers. Il ne cesse d'écrire, sans choisir un moment, car il se dit interpellé par tout ce qui agite la société, notamment le hirak. «Je n'étais pas toujours un adepte de la poésie, raconte ce fils de Yaskrene, dans la région des Ath Ouaguenoun.» C'est en 2009 que tout a commencé pour lui, alors qu'il fut muté de la direction des ressources humaines au service des archives de l'Eniem d'où il prit sa retraite en 2015 après 27 ans de service. Un collègue de travail avait lancé quelques vers en français qui ont fait tilt dans sa tête, libérant comme par miracle un potentiel que lui-même n'avait pas soupçonné. *Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements