La citation «Les apparences sont souvent trompeuses» sied parfaitement à l'Entente de Sétif où le courant ne passe plus entre Serrar-le président du conseil et Halfaya-le directeur général d'une SSPA n'existant que sur papier. La gestion des affaires de l'équipe « pro » engluée dans d'innombrables problèmes est la source de la discorde. Ne datant pas d'hier les divergences des points de vue sont camouflées par les ''contre-vérités'' balancées lors des sorties médiatiques. Mettant à profit de tels instants, les «porte-parole» n'éprouvent aucun gêne à tromper les supporters, pas dupes. Principale cause de la rupture, la structuration ou plutôt la délimitation des prérogatives est renvoyée aux calendes grecques. L'amalgame aggrave la situation du club otage-une nouvelle fois de deux clans ne cherchant que leurs intérêts. D'après un proche du club, Helfaya est officiellement démissionnaire. Consigné, son départ doit être entériné par le conseil d'administration. Pour notre interlocuteur le directeur général n'a pas apprécié la position du PCA exigeant un droit de regard et des justifications sur toutes les dépenses engagées par le directeur général devant avoir les moyens de sa politique. N'étant parrainé par aucune entreprise publique, l'aigle noir ne bénéficiant pas en outre de l'apport de grands sponsors est tenu de rationnaliser ses dépenses et primes. La gestion du ''nerf de la guerre'' n'est pas le seul élément du divorce. Le cas Nabil Kouki divise les deux clans. Représenté par le PCA, le premier attend nous-dit on le moindre faux pas pour remercier le technicien Tunisien. Le deuxième n'est pas de cet avis. Nier les problèmes polluant l'atmosphère du club serait une fuite en avant, un mensonge de plus et une atteinte à l'image de marque d'une institution faisant pitié. Intervenant à quelques heures de la rencontre ESS – HBCL, la démission de Halfaya démontrant par là que l'alliance contre nature devait tôt ou tard exploser, a quelque peu déstabilisé la préparation des noir et blanc. Perturbés, les joueurs, le staff technique et l'ensemble du personnel sont obligés de composer avec les «incompatibilités d'humeur» des têtes pensantes du club ne voyant pas le bout du tunnel. Refusant de prendre en charge une nouvelle fois la mise au vert de l'équipe, Halfaya a zappé la rencontre de mardi. Etalée sur la voie publique, la guéguerre envenime la situation de l'aigle noir confronté à une énième grave crise financière. Au lieu de répondre aux attentes des joueurs non rétribués depuis des mois, les principaux ''managers'' se chamaillent, éludent l'essentiel. En procédant de la sorte, le duo Serrar- Halfaya accentue les malheurs de leur formation écornée par ce bras de fer. Ne pouvant travailler dans l'anarchie et la désorganisation, le directeur administratif(DA), Rachid Djerroudi est démissionnaire depuis une semaine. Si le départ du DA se confirmait, l'ESS perdrait sa boite noire et une compétence au service du club depuis plus de 25ans. Dans l'incapacité de ramener un petit sponsor, les têtes pensantes font mal à l'entente. L'absence d'une véritable opposition en mesure de dire basta, de dénoncer ces pratiques et mettre un terme au misérabilisme affectant une institution étoilée, laisse le champ libre aux faiseurs de la pluie et du beau temps. Au volet technique, ce n'est pas la grande euphorie. Les hommes de Nabil Kouki ont certes pris le meilleur sur une accrocheuse formation de Chelghoum Laid, n'ont pas fait en revanche le match attendu. Tirée par les cheveux, la victoire ne s'est dessinée qu'à l'ultime seconde du temps réglementaire. Hormis donc le résultat final, le onze sétifien n'a pas montré grandes choses. Un grand chantier attend le staff technique devant trouver le bon ingrédient pour créer la cohésion entre les anciens et les nouveaux joueurs, lesquels ont besoin d'un peu de temps pour intégrer un moule percé par des problèmes sans fin. Advertisements