Au 1er décembre courant, 293 journalistes étaient détenus dans le monde et, bien que les raisons derrière ces arrestations varient selon les pays, ce nombre record reflète les changements politiques autour du monde et une intolérance croissante à l'égard des reportages indépendants, selon le CPJ. Au moins 24 journalistes ont été tués en raison des reportages sur lesquels ils travaillaient, et 18 autres ont trouvé la mort dans des circonstances qui ne permettent pas de savoir avec certitude s'ils ont été pris pour cible en raison de leur travail. «C'est la sixième année consécutive que le CPJ rapporte un nombre record de journalistes emprisonnés dans le monde», a déclaré le directeur exécutif du CPJ, Joel Simon, dans un communiqué. «Ce nombre reflète deux défis inextricables, la détermination des gouvernements à contrôler et à gérer l'information, et l'impudence avec laquelle ils tentent d'y parvenir», a-t-il ajouté. La Chine compte 50 journalistes emprisonnés, suivie par la Birmanie (26), l'Egypte (25), le Vietnam (23) et la Biélorussie (19), précise le CPJ. Hong Kong apparaît pour la première fois sur la liste du CPJ, une conséquence de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin l'an dernier. Le Mexique, où les journalistes sont souvent pris pour cible lorsque leur travail dérange les organisations criminelles ou les représentants officiels corrompus, reste le pays de l'hémisphère occidental où les journalistes risquent le plus de se faire tuer, selon le CPJ. Advertisements