Le premier Salon local pour la promotion des exportations placé sous le thème «Un meilleur investissement garantit de meilleurs exportations» s'est tenu dans l'enceinte du palais des Sports Belarbi Abdallah et a vu la participation de pas moins 80 exposants entre vieilles boîtes rodées et celles créées dans le cadre des start-up. Comme en pareilles circonstances, plusieurs banques publiques, des organismes étatiques et des sociétés de transport, douanes, directions du commerce, de l'artisanat et CCI-Sersou ont accompagné ce rendez-vous économique qui laisse entrouvrir des perspectives plus ou moins heureuses pour les opérateurs de la région du Sersou. Vaste région agropastorale où l'on excelle dans les blés, l'élevage et les produits maraîchers, Tiaret, à l'instar de beaucoup de régions du pays, a vu naître puis croître un embryon de petites entreprises dans le sillage des grandes unités industrielles réalisées dans les années 70'. On n'en est pas encore au stade de grandes plus-values mais les rentrées d'argent pourront s'avérer une réalité même si le climat des affaires n'est pas encore optimisé. En quatre ans, de 2018 à 2021 et en dépit de la pandémie qui a impacté négativement les activités, «il y a eu, à titre d'exemple, 1306 déclarations d'exportations du 1er au 7 décembre 2021», dira Djaha Nabil, inspecteur principal, chef de bureau des relations publiques et système d'information à la douane. Ce jeune cadre, en marge du salon, nous expliqua qu'on est passé «de 24 000 euros comme produit d'exportation en 2018 à 36 120 dollars en 2021», et d'ajouter que «les appréhensions et les réticences de certains opérateurs qui tentent de se frayer un chemin et les douanes vont en se dissipant après les avoir accompagnés dans l'acte d'exporter». En plus de l'ENTPL qui a commencé à exporter du fil d'attache vers certains pays d'Afrique, beaucoup viennent de se lancer. Certains fellahs ont été ébahis d'entendre que seules leurs cartes d'agriculteurs comme document de base déclenche l'opération. Jusque-là, des produits maraîchers ont été acheminés à l'exemple de la pomme de terre, de l'oignon et du noyau de nèfles. En matière de taxes, (TCS), il a été engrangé en 2020 pas moins de 621 millions de dinars, soit 2% sur chaque opération et selon le volume déclaré. Au niveau du salon, de jeunes entreprises montrent des dents dans des activités liées à l'agriculture, les énergies renouvelables, l'artisanat et l'industrie pharmaceutique et parapharmaceutique. A l'issue de sa visite guidée dans les stands, le chef de l'exécutif, Mohamed Amine Deramchi, accompagné du directeur régional du commerce, Mohamed Beniri après avoir donné solennellement et symboliquement le coup d'envoi de deux semi-remorques chargés de 36 tonnes de fil d'attache à destination de la Tunisie avait tenu à récompenser quatre jeunes entreprises et fait part de «l'existence d'une plateforme numérique au profit de potentiels exportateurs». Une plateforme pour faire connaître les produits et qui s'apparente à une cartographie des données en matière économique. Fawzi Amellal Advertisements