Plusieurs dizaines de pays membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) se sont engagés hier à intensifier les discussions sur la pollution plastique, les subventions aux combustibles fossiles et le commerce écologiquement durable. Trois déclarations ministérielles séparées ont été adoptées sur ces questions, un moment qualifié « d'historique pour l'OMC » par sa directrice générale, Ngozi Okonjo-Iweala. « Le commerce peut et doit agir en faveur de l'obtention de résultats en matière de développement durable pour les populations du monde entier », a-t-elle ajouté, lors d'un événement en ligne auxquels des ministres ont participé. Ces trois déclarations auraient dû être présentées durant la conférence ministérielle en décembre, mais la réunion a été annulée après l'apparition du variant Omicron. « Nous ne sommes encore qu'au début » du processus, a averti Mme Ngozi, en appelant les pays à passer à l'action dès 2022 en élaborant des programmes de travail et des propositions concrètes. « Les enjeux sont trop importants pour que nous attendions des décennies pour obtenir des résultats », a-t-elle insisté. Un groupe de 67 pays représentant environ 75% du commerce mondial des plastiques, dont la Chine, la Russie et l'Union européenne mais pas les Etats-Unis, ont signé la déclaration sur ce sujet. Ils s'engagent notamment à promouvoir les plastiques réutilisés et recyclés et les technologies qui peuvent réduire la pollution plastique. « La pollution plastique entraîne la pollution de l'environnement et des risques sanitaires qui, s'ils ne sont pas correctement gérés, se propagent par le biais du commerce international », a souligné le vice-ministre chinois du Commerce, Wang Shouwen, dont le pays a dirigé les discussions sur le plastique. Et la pandémie, a-t-il renchéri, « a souligné l'urgence de s'attaquer aux problèmes environnementaux mondiaux ». Agences Advertisements