Dédié à Sidi Lakhdar Benkhelouf, le Festival national de la poésie Melhoun ouvrira ses portes aujourd'hui avec un programme des plus riches. Le commissaire du festival, Abdelkader Bendamèche, indique que cette édition se déroulera dans des conditions tout à fait particulières car «outre la Covid-19, il y a cet aspect du défi que nous devons faire face au dessein bien avoué des autorités d'un pays voisin à s'approprier, une fois encore, la paternité du genre poétique Melhoun, ce fond patrimonial immatériel, authentiquement algérien. Ce patrimoine qui constitue une partie non négligeable de la culture populaire de notre pays a toujours été ce grand réservoir de connaissance socioculturelle des abysses de notre nation», dit-il. Cette huitième édition verra la participation de nombreux poètes du melhoun, de chanteurs de bédoui venus d'Oran, de Tiaret, de Mostaghanem, de Djelfa, de Relizane, de Chlef, de M'sila, Biskra et Oued Souf ainsi que des chanteurs de chaâbi, hawzi et aroubi. En outre, une dizaine chercheurs universitaires en patrimoine et culture populaire sont attendus à cet événement culturel. La cérémonie d'ouverture prévue, aujourd'hui, à partir de 18h, à la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki se ca caractérisera par une déclamation poétique de Nasser Hadjadj de Mostaganem, suivi par une allocution du commissaire du festival et du Wali de la Wilaya de Mostaganem. Suivra ensuite un spectacle poético musical et théâtral et d'autres déclamations poétiques de Bekaddar Tahar de Mascara et de Deboussi Laid de M'sila). Sera à l'honneur, film documentaire introductif ''présentation du festival résumé des 7 éditions précédentes » Il est également attendu au courant de cette soirée un concert de chants bédoui de Cheikh Chiguer de Aïn Tadelès de Mostaganem et un concert de chants melhoun chaâbi de Mourad Djafri. La journée du 18 décembre sera consacrée à une journée d'étude sur le melhoun algérien ayant pour thème « La poésie populaire dite Melhoun : un patrimoine immatériel authentiquement algérien », animée par une pléiade de chercheurs algérien au niveau de la bibliothèque principale Moulay Belhamici de Mostaganem. Il est à noter que la 8e édition rendra un hommage au grand poète de Melhoun, Cheikh Lehbib Benguenoun de Mascara. Celui-ci a chanté, l'amour la douleur, la séparation, les joies ainsi que les peines de l'homme. Selon ses paires, ce grand poète a marqué son existence par la production d'un verbe qui « rappelle la force des poètes de la djahiliya et leur notoriété. Son expression, à la manière du goual, s'adresse à la population moyenne. Ceci lui permettait une aisance dans la production d'images qu'il voulait apporter à l'histoire. Il est mort en 1864 à Mascara, à l'âge de 103 ans après un siècle d'existence. Advertisements