Une vingtaine de militants du FLN se sont réunis, dimanche en fin de journée, au siège de la kasma 3 située à l'intérieur de l'édifice abritant, à l'étage supérieur, les bureaux de la mouhafadha occupés provisoirement par le colonel Abid. La tenue de cette réunion est un événement en soi, sachant que, jeudi passé, sans doute par crainte de voir les militants de cette kasma envahir la mouhafadha, les partisans du colonel s'y sont opposés une première fois. Dimanche, il était question d'une réunion devant concerner les 4 structures de base abritées par la même bâtisse. Fait curieux, au moment où l'assistance débattait de la possibilité de déloger les occupants de la mouhafadha, l'aile de M. Abid était justement en train de renforcer les serrures de la porte d'entrée de l'étage, en prévision de toute attaque par surprise. Dans le débat, le recours à la violence a été écarté, mais on a suggéré aux responsables des kasmas concernées de faire du porte-à-porte pour rassembler un maximum de militants. « Pourquoi les membres du Conseil national n'assistent pas à ce genre de réunion ? », s'est-on interrogé par ailleurs. Cette réflexion démontre le peu de cohésion qui caractérise la partie adverse. En revanche, les troupes du colonel semblent être bien disciplinées. A chaque fois que l'occasion se présente, l'affluence est considérable. C'était, notamment, le cas lorsque les militants de cette tendance ont fêté, avec quelques jours de retard, la première année du mandat du président de la République. L'incident sans gravité survenu jeudi a, par contre, été exploité par la partie adverse en envoyant un rapport à M. Belkhadem et dans lequel on accuse M. Abid de ne pas appliquer les directives relatives à la nécessité d'unir les rangs. De son côté, la direction nationale s'est de tout temps gardée de s'immiscer dans les affaires conflictuelles locales. Le statu quo est toujours de mise.