Six offres ont été enregistrées mercredi dernier lors d'une séance d'ouverture des plis au siège de la Compagnie nationale algérienne de navigation (Cnan) pour l'extraction de l'épave du Béchar, alors que celle du Batna a été cédée à un Syrien, a appris l'agence AAI, de source proche de la compagnie. Six compagnies, dont une nationale, ont soumis leur offre, mercredi dernier, lors d'une séance non ouverte à la presse, en réponse à un appel d'offres national et international lancé par la Cnan. Il s'agit de deux entreprises hollandaises (Subtec et Smith), une française (Hydro Cast), une libanaise (Maritim Salvage), une espagnole (Technosub) et enfin une algérienne (IEMITS). Quant à l'épave du Batna, après l'ouverture des plis des offres (plus d'une dizaine), celle-ci a été finalement cédée à un soumissionnaire syrien, a appris encore AAI de même source. L'extraction de l'épave du Béchar, qui a échoué au port d'Alger dans la nuit du 13 au 14 novembre 2004, est rendue nécessaire par la réglementation maritime, car cette épave peut constituer un danger pour la navigation, notamment pour les petites embarcations de pêche à leur entrée ou à leur sortie du port. L'armateur national va ensuite probablement procéder à la vente « à la ferraille » de cette épave vu l'état du navire avant son échouage, puisqu'il était en arrêt technique depuis une année avant son échouage et les dégâts subis lors de la violente tempête qui a emporté 16 marins de son équipage (sur 18), dont le commandant de bord. L'épave du Batna, qui avait été déséchoué le 11 février dernier après avoir échoué lors de la même tempête sur la plage des Sablettes, à Alger, a enregistré plus d'une dizaine d'offres le 11 avril, lors d'une séance à huis clos. Elle a finalement été cédée à une entreprise syrienne, mais on ignore le montant. L'épave du Batna, vraquier de la Cnan, a pu être déséchouée après une opération qui a duré plusieurs mois, confiée à l'entreprise espagnole Technosub, qui vient de soumissionner pour le Béchar. « Nous espérons que la vente de l'épave du Batna nous rapporte au moins le montant du coût du déséchouement, qui a été d'un million d'euros », avait déclaré récemment à AAI, Lyès Khlilifi, capitaine d'armement à la Cnan.